Honoré de Balzac et sa sœur Laure
A la naissance d’Honoré, les parents décidèrent de le mettre en nourrice à Saint-Cyr chez la femme d’un gendarme. Comme Honoré se porte bien, sa sœur l’a rejoint. Les deux enfants, comme tous les enfants, jouent, se promènent et font des bêtises.
Laure raconte dans ses souvenirs quelques-uns de leurs jeux : « Mon frère improvisait de petites comédies qui nous amusaient ; il écorchait pendant des heures entières les cordes d’un petit violon rouge et sa physionomie radieuse prouvait qu’il croyait écouter des mélodies. Aussi était-il fort étonné quand je le suppliais de finir cette musique qui eut fait hurler »
Elle ne date pas ce souvenir mais on peut estimer qu’Honoré était très jeune et avait peu de dispositions pour la musique ! Cette petite enfance commune, à peine coupée par de rares visites de leurs parents, a contribué sans nul doute à tisser ce lien indéfectible jusqu’à la fin de la vie d’Honoré. Les années suivantes, Laure les passe dans sa famille avec une gouvernante alors qu’Honoré est envoyé au collège.