Balzac et l'argent ( suite)
Autre exemple des projets mirifiques de Balzac qui ont conduit à des dettes écrasantes :
La maison des Jardies à Sèvres
Cette demeure fut occupée peu de temps par Balzac de 1837 à 1840 ; Balzac avait fait le projet de vendre des parcelles à lotir dans les terrains qu’il avait acquis, non loin de la voie ferrée qui venait d’être créée entre Paris et Versailles, et ainsi de faire fortune, mais cela se termina par un fiasco. L’histoire de la plantation d’ananas aurait été racontée par Théophile Gautier et ne serait qu’une légende.
Cette aquarelle de Paul Chardin représente Balzac et ses amis costumés en paysans un jour dee fête à Ville d’Avray. On reconnaît Gozlan, rencontré chez Mme Vve Béchet, Laurent-Jan, Gavarni et peut-être Théophile Gautier.
En novembre 1840, il doit liquider à perte Les Jardies que vient de quitter la Comtesse Guidoboni-Visconti, excédée par toutes ces histoires d’argent.
« J’étais sans argent, mais sans argent exactement, il pleuvait à torrents et j’allais à pied de Passy à mes affaires, trottant le jour et écrivant la nuit. Je ne suis pas devenu fou, je suis tombé malade. »
( lettre de Balzac à l’avoué chargé de le défendre contre les créanciers. )
Ensuite, la maison fut occupée par Gambetta qui y mourut en 1882
La maison de Passy
Balzac s’installa à Passy après la vente judiciaire des Jardies à Sèvres-Ville d’Avray. Pour échapper à ses créanciers, il s’installa sous le pseudonyme de Breugnol, nom de sa gouvernante. Ce fut un refuge avec 2 escaliers dont l’un permettait de s’enfuir par la rue Berton lorsqu’un créancier se présentait rue Raynouard.