portrait par Ary Scheffer
Une femme remarquable
Félicie de Fauveau, première femme sculptrice
1801-1886
Elle avait fait les choix les plus difficiles : être sculpteur, féministe, légitimiste, catholique, loyale jusqu’à l’abnégation, et fidèle.
Née à Livourne, elle arrive en France sous la Restauration avec sa famille. En 1824, après quelques essais de peinture à l’huile, elle se tourne vers la sculpture. Ainée d’une famille de quatre enfants, elle subvient aux besoins de la famille avec laquelle elle vivra toute son existence.
Ses convictions l’entrainent dans les révoltes vendéennes de 1831 aux côtés de la duchesse de Berry et de son amie Félicie de la Rochejaquelein. Félicie de Fauveau dira qu’elle ne revendique pas l’émancipation de son sexe, mais que « c’est le rôle des femmes de rappeler aux hommes le sens du devoir et leur fidélité au roi et à Dieu ».
En 1831, elle se fait prendre et est incarcérée. Elle est condamnée à la déportation et s’exile, alors, à Florence avec sa famille où elle vivra jusqu’à sa mort en 1886.
A Paris, elle travaille dans son propre atelier et fréquente de nombreux artistes dont Ary Scheffer qui fera son portrait. Sa première exposition en 1827 remporte un très grand succès.
Ses œuvres (portraits, fontaines, bénitiers en marbre ou en albâtre) révèlent son rêve de chevalerie au féminin, sa passion pour le Moyen Age. Elle réalisa aussi des pièces décoratives : bracelets, poignées de sabre, presse-papier d’une extrême délicatesse. Elle fut ignorée des historiens d’art, mais pas des collectionneurs ni des mécènes.
Sources :Télérama « Félicie de Fauveau, l’amazone de la sculpture 10/07/13