19 avril 2014
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Les enfants de chœur et la semaine sainte
d’après Jacques Lime VILLEPARISIS Jadis et Naguère
C’est le printemps 1901 ou 1902, dans les maisons, les femmes font le ménage à fond et mettent à bouillir dans leur lessiveuse le linge sale accumulé pendant l’hiver, car, maintenant il pourra sécher plus facilement.
La période de Carême s’achève et dimanche, ce sera Pâques, c’est la Semaine Sainte. Pour les enfants de chœur de Villeparisis, c’est un moment très important, car c’est celui où ils vont être récompensés de leur assiduité au service de l’Eglise.
Dès le Jeudi Saint, « l’Emilie Camille », la grosse cloche qui veille en haut du clocher de l’église Saint-Martin se tait. C’est la seule époque de l’année où on ne l’entend plus.
Le Vendredi Saint, la cloche est toujours silencieuse. On dit qu’elle est partie à Rome et qu’elle ne reviendra que pour Pâques.
Alors pour suppléer à cette défection, les enfants de chœur, dès 4 heures du matin ( ce n’était vraiment pas des paresseux !) passent dans les rues pour annoncer les offices en faisant retentir des crécelles, tout en chantant :
« Réveillez-vous, gens qui dormez,
Priez pour les trépassés ! »
Puis, nouveaux coups de crécelle et nouveaux appels. Certes, il fallait déambuler longtemps, la messe n’ayant lieu qu’à 8 heures. Mais c’était amusant.
Le Samedi Saint, dans l’après-midi, les enfants de chœur ( parmi lesquels Robert Lime, qui a transmis ce récit à Jacques Lime) vont asperger l’intérieur des maisons avec de l’eau bénite nouvelle, munis du goupillon et du bénitier, ainsi que d’un panier d’osier.
Après l’aspersion, ils chantent « Alleluia » et mettent dans le panier les œufs et l’argent qu’on leur donne et qu’ils se partageront, le soir, les visites terminées.
En ce temps-là, l’abbé MARC était le curé du pays.
Source: Jacques Lime Villeparisis, Jadis et Naguère (archives de la Société d'histoire " Villeparisis et son passé)