L’USINE CHARPENTIER
L’histoire de l’usine Charpentier débute immédiatement après la guerre de 1870/71, vers la fin du mandat de M. de Ruzé. Incité par ses parents, Théodore Louis Charpentier qui demeurait à Paris vint à Villeparisis. Avec l’aide financière de ceux-ci, il acheta une propriété (33 rue de Ruzé). Ils aménagèrent un atelier où toute la famille travaillait. Par suite de l’importance prise par l’exploitation, il acheta l’ancienne auberge de l’Etoile et ancien relais de poste, avec jardin et un pré de deux hectares environ. C’est l’immeuble qui correspond aujourd’hui aux n° 39, 41, et 43, rue de Ruzé.
D’importants travaux d’aménagements furent réalisés : construction d’une cheminée pour la machine à vapeur, installation de grands réservoirs, adduction d’eau, aménagement d’une forge ainsi que d’ateliers de nickelage, argenture et dorure. Ce n’est qu’en 1891 que l’entreprise travailla à plein rendement. L’usine s’intitulait » Manufacture de bijouterie pour cannes, fouets, parapluies et ombrelles. » La direction était laissée à Albert, le fils, tandis que Léonie, sa sœur, tenait la comptabilité et la correspondance. Léon, le père, supervisait et s’occupait du bureau de vente de Paris, rue de Gravilliers.
Après la mort de Théodore en 1901, Albert constitua avec ses frères et sa sœur Léonie une société qui poursuivit activement l’exploitation de cette usine, située au cœur du village et qui employa jusqu’à 30 ouvriers dans les premières années du siècle. Il s’y trouvait une machine à vapeur d’une certaine puissance, et même une usine à gaz au fond du jardin, qui servait à l’éclairage des ateliers. Peu à peu, le gaz fut remplacé par l’électricité que produisait une génératrice magnétique.