SOUVENIRS D’UNE VILLEPARISIENNE
Pour reprendre les souvenirs chronologiquement, Villeparisis c’était :
- les charrettes de pailleux qui traversaient le bourg à grand bruit
- les soldats de la territoriale, qui en 14/18 savaient s’amuser dans les cafés
- la sévérité de Mr et Mme Douine, les instituteurs
- la rudesse des mœurs de l’époque, violence des hommes fréquentant un peu trop les cafés vis-à-vis de leur femme, dureté de certains parents avec les enfants. Rejet de ceux qui n’étaient pas dans la norme.
- Monsieur Edouard Chartier, ingénieur domicilié rue de Courtry. Il avait présidé aux travaux d’électrification de la ville de Naples. Il était revenu en France, accompagné d’un serviteur, le second compagnon de ma grand-mère.
- les fêtes au Vieux Pays : le lundi de Pentecôte
- le curé qui expliquait la religion (vers les années 1920) à ces enfants pauvres en utilisant cette image :
« Le Bon Dieu, c’est quand le porte-monnaie est plein, le Diable, c’est quand il est vide. »
- le fossé entre la vie du Vieux-Pays et celle des lotissements. Deux communautés voisines mais séparées. Et même lorsque ma famille après 1945 loua une maison en bois, rue des abeilles, derrière l’étang, il n’y eut guère d’osmose. Villeparisis, c’était le Vieux Pays.
- la remise des prix, moment de fierté pour la famille où l’on recevait ces livres, véritable richesse pour une famille pauvre où l’on n’avait pas d’argent pour en acheter.
Ma famille quitta Villeparisis en 1952.
Pour terminer, je citerai deux refrains de Villeparisis que ma grand-mère chantait dans sa jeunesse :
« Chouette du Pin
You de Courtry
Claque-sabots de Villeparisis »
Celui-ci pour encourager les Bleuets de Villeparisis :
« Y en a pas pour les dégotter (surpasser)
C’est les barbeaux, c’est les barbeaux (bleuets)
C’est les barbeaux de Villepataud »
LA CHORALE
LE PATRONAGE
LES BLEUETS
Texte de Danièle Montré publié dans le bulletin n°43/44 en 2004 de la Société d’histoire « Villeparisis et son passé »