L'Eglise Saint-Martin (2)
L’intérieur
Le plan de l’église Saint-Martin est très simple puisqu’elle se compose d’une nef unique bordée au sud d’un seul bas côté voûté, d’élévation plus basse. Cette structure asymétrique ne s’accompagne d’aucun transept, ni d’aucune abside. La nef comporte six travées dont les deux dernières forment le chœur.
La nef et le chœur sont voûtés d’arêtes, ornés de clefs de voûte à décors, où l’on trouve notamment les armes de certains nobles du village : par exemple le blason de Jacques Caillard, protestant tardivement converti au catholicisme, qui fit construire le château de Villeparisis
armes de Jacques Caillard
La chapelle représentée sur le cliché était située à l’entrée, à droite. Son mobilier religieux a été enlevé en 1970. Néanmoins, la plaque commémorative aux disparus de la guerre 1914/18, existe toujours.
Le mobilier paroissial a longtemps été d’une insigne richesse. Au XVIII ème siècle, l’église possédait trois cloches, dites « la grosse » ( Jeanne Catherine,fondue par Godiveau et bénie en 1725), la « moyenne » ( Marie Catherine, bénie le même jour) et leur aînée « la petite » ( Claude Anne Geneviève bénie en 1713).
Le prêtre qui bénit ces cloches le 18 juin 1725 était Denis Martial Waroquier, curé de Villeparisis. Les parrains et marraines :
Antoine Ricouart d’Hérouville (1642-1726), chevalier, maître d’hôtel ordinaire du roi, seigneur de Claye ( propriétaire du petit château de Claye) et de Villeparisis ( propriétaire du fief de Maulny, du château de Montsaigle après Jacques Caillard) ?
Jeanne Catherine Coustard, épouse de Basile Claude Henry Anjorrant
Bazile Claude Henry Anjorrant , conseiller du roi au parlement, seigneur de Claye et dee Souilly.
Marie Catherine Le Bas de Girangy ( 1717-1737)
La « moyenne et la petite » cloches furent descendues en 1793 et fondues pour participer à l’effort de guerre. La « grosse » a du disparaître car elle n’est pas mentionnée sur la plaque dans l’église.
En 1863, de gros travaux de reconstruction furent effectués grâce aux sommes importantes consacrées par la municipalité de Monsieur de Ruzé, de plus elle fut garnie d’un autel de marbre, d’un confessionnal, de vitraux et de bancs ; une nouvelle cloche, plus lourde que la seule qui restait de l’Ancien Régime, fut baptisée le 15 novembre 1863 par le curé Picout sous le nom d’Emilie Camille ; la commune l’avait acquise pour 934F auprès du fondeur Hildebrand. Enfin le mécanisme de l’horloge fut entièrement rénové en 1872.
Le clocher de gauche serait un vestige (remanié) de l’édifice du XVIIème siècle
Le toit du clocher a été modifié et la croix en tuile a été supprimée ; au-dessus de la porte, une partie de l’ouverture a été bouchée et des bouches d’aération ont été créées.