Le Canal de l’Ourcq
Rappel historique : la construction ( voir article plus haut)
Le projet de percement d’un canal susceptible d’alimenter en eau potable la capitale vit le jour dès l’Ancien Régime : sous Henri IV et Louis XIV, on eut l’idée d’exploiter le cours de l’Ourcq, petite rivière d’Ile de France qui prend sa source en forêt de Ris (département de la Marne). Des travaux furent entrepris vers 1676 par Paul Riquet, l’ingénieur qui fit percer le canal du Midi.
C’est Napoléon qui prit la décision car les besoins en eau de Paris croissaient rapidement ; le décret fut signé le 29 Floréal an X (19 mai 1802). La première pierre est posée le 23 septembre. Le financement est pris sur le produit de l’octroi, complété par une taxe sur les vins. Le décret ordonne l'ouverture d'un canal de dérivation de la rivière de l'Ourcq, vers un bassin de la ville, situé près du village de la Villette, et l'ouverture d'un canal qui part de la Seine (au-dessus du bassin de l'Arsenal) et rejoint les bassins de La Villette.
Le projet initial est soumis en janvier 1804. Il comporte la grande originalité de concevoir un canal à la fois navigable, et donc avec une vitesse de flux lente, et d'eau potable, pour lequel il faut absolument éviter les eaux stagnantes (tels dans les biefs d'écluses). Sa troisième fonction consiste à alimenter les canaux Saint-Martin et Saint-Denis, conçus en même temps dans le but d'éviter aux bateaux la dangereuse traversée de Paris par la Seine au courant vif et pas encore régularisée par les barrages qui seront construits au cours de la seconde moitié du XIXe siècle
Ce canal établi sur une pente de 10m environ aurait une longueur de 108km entre Port aux Perches, près de Silly la Poterie (Aisne) et le bassin de La Villette. Les travaux de percement commencèrent en mars 1805 sous la direction de l’ingénieur Girard.
Napoléon vint inspecter les travaux sur le territoire de Sevran, et vu l’état des berges, il ne put aller jusqu’à Claye que par la route. Le cortège emprunta, donc, la route d’Allemagne (RN3 actuelle), ce qui lui fit traverser Villeparisis en grande pompe le 28 février 1803.
En 1866, un décret de Napoléon III autorise le pompage de la Marne pour parfaire le débit du canal de l’Ourcq en période d’étiage. On entreprend, alors, la construction de l’usine élévatoire de Trilbardou et celle de Villers-les-Rigault à Isles-les-Meldeuses
Un des ingénieurs chargés de la construction, Monsieur Surville rencontra la famille Balzac qui habitait Villeparisis à cette époque et épousa Laure de Balzac en 1820.
Cartes postales du canal au début du XXème siècle
Les flutes de l'Ourcq
Le canal au XXIéme siècle
Quelques photos
hiver 2009
hiver 2009
Photos:F.G
Les quatre saisons
Photos: Daniel Bernal