Gaetano di Martino
Au fond de la campagne briarde se cache un homme d’exception. Depuis 1967, Gaetano di Martino sculpte en solitaire le marbre et le granit. En touré de ses deux gros chiens, loin des « hommes inutiles et de la mafia du monde artistique, il s’est trouvé un havre de tranquillité. Il taille la pierre, été comme hiver dans son jardin où s’élèvent ses œuvres énigmatiques. Harmonieuses et puissantes, elles semblent surgir des entrailles de la terre pour nous rappeler l’existence de civilisations oubliées : celtes, étrusques, aztèques.
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Di Martino à l’école maternelle Françoise- Dolto à Meaux en 1990
Deux fois par semaine, l’artiste s’était engagé à venir toute l’année scolaire, sculpter le bloc de marbre de Carrare qu’il a donné à l’école sous les yeux des enfants. Les enfants à plusieurs reprises avaient visité son atelier et le jardin où il conservait ses œuvres.
« Le casseur de pierre », comme l’appelaient les enfants, avait pour la première fois dérogé à ses principes, car des propositions d’enseigner dans de grandes écoles d’art, il en avait eues, mais il les avait toutes refusées. Il ne voulait être le maître de personne. Il s’était décidé quand l’institutrice avait parlé de l’aspect manuel de l’art, de l’importance de la main pour créer.
Les enfants peuvent toucher l'oeuvre finie
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Quelques remarques sur l’œuvre de Gaetano Di Martino ( d’après Pierre Rouanet 1997)
La critique s’accorde presque toujours à lui appliquer les mêmes qualificatifs : inspiration « tellurique » art « cyclopéen », voire sculpture « préhistorique ». En tout cas, rien d’un « primitif », encore moins d’un « naïf » ou d’un « aléatoire ». Il » n’attaque » pas le marbre, il respecte la matière en l’étreignant, il l’aime. La matière propose et le compositeur dispose.
Curriculum habituel des grands créateurs : expositions, galeries, festivals, musées d’art moderne, commandes publiques et collections privées, en France, en Italie et dans le reste d monde, par exemple : au Musée d’Art moderne de Chihuahua et à Saint-Denis de la Réunion où se trouve la plus haute création : « les trois perles et le soleil » ( 7 mètres)
« Le magicien de la pierre » ou « le poète » ou bien encore « le faiseur de totems »
Sources: documents donnés à La Société d'Histoire de Villeparisis par Madame Marchois