7 février 2011
Visite du Palais d’Iéna
Conseil économique, social et environnemental
HISTOIRE :
Si, déjà, un Conseil du commerce avait été institué par Henri IV, le Conseil économique, social et environnemental actuel tire ses origines d’un courant d’idées né au milieu du XIXe siècle, favorable à une représentation organisée des forces économiques et sociales.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les syndicats ouvriers revendiquent avec vigueur la création d’une telle assemblée : dès 1919, Léon Jouhaux présente un projet de Conseil économique du travail qui verra le jour en 1925 sous l’appellation de Conseil national économique.
La Constitution de la IVe République en 1946 crée le Conseil économique. Léon Jouhaux en est le président. Emile Roche lui succédera de 1954 à 1974.
Après Gabriel Ventéjol, de 1974 à 1987, la présidence sera assurée pendant douze années par Jean Mattéoli, de 1987 à 1999, puis par Jacques Dermagne de 1999 à 2010. Depuis le 16 novembre 2010, le Conseil économique, social et environnemental a pour Président Jean-Paul Delevoye.
Le Conseil est ainsi une assemblée constitutionnelle, ce qui garantit son indépendance vis-à-vis des pouvoirs législatif et exécutif ; une assemblée représentative principalement composée de membres désignés par les organisations socioprofessionnelles nationales ; une assemblée consultative placée auprès des pouvoirs publics.
Le Conseil comprend 233 membres désignés pour 5 ans :
140 membres au titre de la vie économique et du dialogue social
60 membres au titre de la cohésion sociale et territoriale et de la vie associative
33 membres au titre de la protection de la nature et de l’environnement
ARCHITECTURE
En 1933, Auguste Perret est pressenti pour l’élaboration du plan général de l’exposition internationale des arts et techniques prévue, sur la colline de Chaillot, pour 1937.
Auguste Perret, né à Bruxelles en 1874, appelé le « Poète du béton » travaille à la construction du Palais de 1937 à 1946, avec une interruption due à la seconde guerre mondiale, et dirige donc personnellement la réalisation de la rotonde sur la Place d’Iéna et de l’aile sur l’avenue d’Iéna lesquelles, de ce fait, constituent les parties les plus importantes de l’édifice.
Elles sont construites dans un style très académique : un portique, un vaisseau et une nef. Les éléments décoratifs le sont aussi : métopes, colonnes, rotonde, corniche… En revanche, le matériau choisi ne l’est pas : du béton à l’intérieur comme à l’extérieur. Perret soigne particulièrement sa confection en y introduisant des porphyres, des marbres, de la pierre de Bourgogne et du grès des Vosges pour les murs, et du silex pour les colonnes, afin de jouer sur des effets de polychromie. Il aimait à rappeler qu’aucun sac de plâtre n’avait pénétré sur le chantier
Auguste Perret mena à bien la construction de nombreux édifices : Théâtre des Champs-Elysées (1911-1913), l’église du Raincy (1923), la Salle Cortot de l’Ecole nationale de musique.
Il réalisa également de nombreuses habitations privées, immeubles ou maisons individuelles, telles que la Maison-atelier Georges Braque à Paris (1927). Il fut également chargé du réaménagement de la place de la gare à Amiens (1942-1958) et du projet de reconstruction de la ville du Havre (1945-1960), classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005aris (1935-1936).
Auguste Perret mourut en 1954.
Tapisseries des Gobelins
Photos: D.Bernal
Source:www.lecese.fr