11 novembre
Souvenirs d’un Villeparisien
Suite du texte de Jacques Lime extrait de Villeparisis au fil des temps
"Tous ces soldats, la plupart sans grade, étaient considérés comme des héros, dignes continuateurs du Grand Ferré, du chevalier d’Assas, du jeune Joseph Bara ou du général Marceau, dont on nous citait les vertus à l’école. Ceux qui en étaient revenus après avoir vécu pendant des mois dans des tranchées et avaient été contraints de tuer pour survivre, pour maintenir la République et pour que leurs enfants ne voient plus cela, le savaient bien.
Dans les kiosques à journaux de la gare du Nord à Paris, vers 1920-1930, on vendait quarante centimes pièce, de petits livrets de vingt-quatre pages, racontant d’une manière simple et sous forme de reportages vécus, les exploits réalisés par ceux de la « Der des Der ». L’ensemble des cent cinquante quatre fascicules brochés et illustrés constituait la collection « Patrie », éditée par la Maison Rouff.
Lorsque la plaque de la mairie existait encore, j’avais relevé les noms des Villeparisiens ayant sacrifié leur vie en 1914-18. Mais dans l’église Saint-Martin, une plaque de marbre blanc rappelait aussi, et rappelle encore le nom de ces victimes. Pourtant elle en mentionne deux (+) qui n’étaient pas sur la liste de la mairie. Par contre, dans cette dernière, il y en avait treize (°) ne figurant pas dans la première. En outre quelques prénoms diffèrent ( sans doute que dans un cas on a utilisé le prénom usuel et dans l’autre, le premier inscrit à l’état-civil). En me basant sur ces deux relevés, j’ai dressé la liste qui va suivre (lorsqu’il y a deux prénoms, le premier est celui de la plaque de la mairie).
Tout le monde croyait alors à la paix pour toujours. L’avenir allait bientôt se charger de démontrer le contraire. Au cours des combats de 1939-1940, il y eut encore, selon le recensement de l’époque, sept Villeparisiens morts pour empêcher l’invasion des hordes nazies. Ce sont :
Albert DHYNE
Ereno GIUSCO
Edgard GUILLEUX
Edmond GUYS
Victor MULLER
Jean SIMON
Edmond SIMONOT
Mais au cours de l’avancée allemande sur Paris, il y eut aussi des victimes civiles, en particulier, Marcel CHAUVET, tué le 14 juin 1940 à Vert-Galant à l’âge de 22 ans. Il habitait Villeparisis. »
Texte de J.LIME Villeparisis au fil des temps