Villeparisis sous la neige
Quelques photos inhabituelles du canal enneigé en ce mois de décembre
Photos: Daniel Bernal
Parc Honoré de Balzac
60 rue Jean Jaurès
77270 VILLEPARISIS
Ouverture tous les samedis matins
de 10h à 12h
et sur rendez-vous
Entrée gratruite
Villeparisis sous la neige
Quelques photos inhabituelles du canal enneigé en ce mois de décembre
Photos: Daniel Bernal
La commune de Villeparisis comporte deux domaines historiques qui furent la résidence de familles notables : Montzaigle au sud et Morfondé à l’est.
Montzaigle apparaît en 1218 à la faveur d’un acte relatant que Polain de Parisia, fils d’Adam a concédé à l’abbaye de Livry un cens sur les vignes situées au-dessous de « Montveogle ».
Différentes hypothèses ont été formulées sur l’étymologie de ce lieu : il peut s’agir de « Mont des Aigles » par référence à la hauteur sur laquelle il y avait une construction d’importance. Au XVIIIème siècle, il est écrit Montsaigle sur les cartes.
Plan d'intendance certifié conforme au procès verbal
le 17 septembre 1782
Détail du plan d'intendance
La famille de Bondy occupa le domaine sans discontinuer jusqu’en 1735 date à laquelle la propriété est achetée par la famille Michaut de Saint-Pierre.
Le château tomba en ruines et de Saint Pierre le quitta en 1763 pour s'installer dans le village.
Seule la ferme resta en activité. La propriété fut même vendue au comte d'Orvilliers propriétaire du château Caillard en 1808.
Les Michaut de Saint-Pierre vendirent la maison qu’ils habitaient dans le village de Villeparisis à la famille de Berny en 1815 pour s’établir à Paris.
Le comte d’Orvilliers n’eut guère le temps de tirer profit de cette ferme puisqu’elle fut détruite complètement lors des combats de 1814.
En effet, Monzaigle a été le théâtre de ce que l'on appelle la bataille de Claye, lors de la campagne de France qui mena à l'abdication de Napoléon 1er, le 28 mars 1814.
Le Tsar et le roi de Prusse attaquèrent les troupes françaises qui occupaient la ferme de Gros-Bois, les bois de Claye, Morfondé et Montzaigle avec la garde prussienne
Ils passèrent même la nuit à Villeparisis car les troupes françaises s’étaient retirées. Ils entrèrent à Paris le 31 mars, et Napoléon abdiqua à Fontainebleau le 5 avril. ( voir article plus haut : L’Empire : la bataille de Montzaigle ).
En 1821, le dernier des Michaut de Saint-Pierre, Armand de Montzaigle, contrôleur de l’octroi à Paris, dont la tournure plaisait au vieux Balzac, épousa Laurence, la jeune sœur de Balzac. Armand de Montzaigle, le beau-frère de Balzac a pu servir de modèle au marquis d’Aiglemont dont il est question dans La Duchesse de Langeais, la Maison Nucingen et La Femme de trente ans.
Un peu avant 1840, les carrières de gypse furent mises en exploitation sur le territoire de la commune, en particulier sur le territoire de Montzaigle et Maulny.
Quelques fouilles, réalisées par l’association « Villeparisis et son passé » en 1986/87 ont permis de reconstituer un plan approximatif de cet édifice et d’exhumer quelques objets, notamment des fragments de carrelages décorés :
Carreau conservé au Musée
Fouilles effectuées par les membres de l'Association Villeparisis et son Passé
à Montzaigle et sur le site de Maulny
Sources : Villeparisis et son histoire,photos de l’association « Villeparisis et son passé »
Le Canal de l’Ourcq
Rappel historique : la construction ( voir article plus haut)
Le projet de percement d’un canal susceptible d’alimenter en eau potable la capitale vit le jour dès l’Ancien Régime : sous Henri IV et Louis XIV, on eut l’idée d’exploiter le cours de l’Ourcq, petite rivière d’Ile de France qui prend sa source en forêt de Ris (département de la Marne). Des travaux furent entrepris vers 1676 par Paul Riquet, l’ingénieur qui fit percer le canal du Midi.
C’est Napoléon qui prit la décision car les besoins en eau de Paris croissaient rapidement ; le décret fut signé le 29 Floréal an X (19 mai 1802). La première pierre est posée le 23 septembre. Le financement est pris sur le produit de l’octroi, complété par une taxe sur les vins. Le décret ordonne l'ouverture d'un canal de dérivation de la rivière de l'Ourcq, vers un bassin de la ville, situé près du village de la Villette, et l'ouverture d'un canal qui part de la Seine (au-dessus du bassin de l'Arsenal) et rejoint les bassins de La Villette.
Le projet initial est soumis en janvier 1804. Il comporte la grande originalité de concevoir un canal à la fois navigable, et donc avec une vitesse de flux lente, et d'eau potable, pour lequel il faut absolument éviter les eaux stagnantes (tels dans les biefs d'écluses). Sa troisième fonction consiste à alimenter les canaux Saint-Martin et Saint-Denis, conçus en même temps dans le but d'éviter aux bateaux la dangereuse traversée de Paris par la Seine au courant vif et pas encore régularisée par les barrages qui seront construits au cours de la seconde moitié du XIXe siècle
Ce canal établi sur une pente de 10m environ aurait une longueur de 108km entre Port aux Perches, près de Silly la Poterie (Aisne) et le bassin de La Villette. Les travaux de percement commencèrent en mars 1805 sous la direction de l’ingénieur Girard.
Napoléon vint inspecter les travaux sur le territoire de Sevran, et vu l’état des berges, il ne put aller jusqu’à Claye que par la route. Le cortège emprunta, donc, la route d’Allemagne (RN3 actuelle), ce qui lui fit traverser Villeparisis en grande pompe le 28 février 1803.
En 1866, un décret de Napoléon III autorise le pompage de la Marne pour parfaire le débit du canal de l’Ourcq en période d’étiage. On entreprend, alors, la construction de l’usine élévatoire de Trilbardou et celle de Villers-les-Rigault à Isles-les-Meldeuses
Un des ingénieurs chargés de la construction, Monsieur Surville rencontra la famille Balzac qui habitait Villeparisis à cette époque et épousa Laure de Balzac en 1820.
Cartes postales du canal au début du XXème siècle
Les flutes de l'Ourcq
Le canal au XXIéme siècle
Quelques photos
hiver 2009
hiver 2009
Photos:F.G
Les quatre saisons
Photos: Daniel Bernal
L’étang
Situé au sud-ouest du vieux bourg, aux confins des limites du Pin et de Courtry, l’étang est entouré de collines abritant des carrières. Sa superficie est de 1ha 25a 94ca.
L’étang de Maulny apparaît déjà dans l’œuvre de Balzac. En effet, le baron de Monny dans La Femme de Trente ans tire probablement son nom de l’étang de Maulny ou Mauny.
Plan de bornage de 1847
carte postale de 1910
A l’origine, il servait à l’alimentation en eau des Villeparisiens, qui pouvaient aussi y conduire leur bétail.
Devenu lieu de promenade, mais surtout de rencontre de pêcheurs, on y venait le dimanche même en toilette de sortie comme le montrent les deux personnages de droite : Parisiens en visite?
carte postale de 1929
Ces dernières années, l’étang est géré par une société de pêche qui le rempoissonne et l’entretient régulièrement
L’étang au XXIème siècle
Sources : Villeparisis en cartes postales, Les Citadines dans Villepage
Photos : François Gagnepain ( 2005) Daniel Bernal (2010)
La mairie
carte postale ( début du 20ème siècle)
La mairie de Villeparisis est l’ancienne auberge du Grand Monarque (voir plus haut) , achetée en 1856 par Monsieur de Ruzé, maire, pour en faire l’école de la commune. Plus tard, il racheta les bâtiments adjacents pour y installer la poste et la mairie.
A droite les logements des instituteurs, suivis du porche donnant accès à l’école. Dans la niche, une fontaine surmontée du buste de Monsieur de Ruzé, ensuite la mairie et enfin, la poste. Cette photo date d’avant la guerre, la plaque commémorative aux victimes n’est pas encore posée.
Dans le campanile, une cloche de plus de 200kg fut déposée dans les années 1990, suite à la restauration de la façade de la mairie. Elle se trouve actuellement au Musée ( parc Honoré de Balzac, 60 rue Jean Jaurès à Villeparisis.
En 2010
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Dans le "vieux pays", dans le quartier de la mairie: maison à colombages
Sources : Villeparisis en images
C.P : F.G Photo : H.T.
La ferme
Rue de Ruzé , rue Joseph Lhoste
Carte postale du début du XXème siècle
photo des années 1990
En 2010
Sources : C.P. : F.G
Photos : H.T
« Le vieux château »
On ignore si les anciens seigneurs de Villeparisis résidaient sur place et en quoi consistait leur logis, si l’on excepte la présence d’un domaine du « Vieux –Château » signalé sur les plans du XVIIIème siècle.
Il est possible que ce domaine ait simplement dû son appellation à la dépendance du château qui se dressait dans le « vieux pays » et dont la construction remonte au XVIIème siècle.
Ce château, totalement disparu, avait été construit par Jacques Caillard, avocat au Parlement, entre 1650 et 1660. D’autres sources en font un bourgeois anobli exerçant la profession de médecin ; il était protestant et sa femme se nommait Marie Grossetête. (voir plus haut la généalogie des familles Caillard et Clutin.)
Armes de la famille Caillard qu’on peut encore voir dans l’église Sainr-Martin
On considère que la plaque de cheminée datée de 1660, scellée sur la margelle du puits provient du château ( hypothèse possible, mais peu fondée)
L’édifice était placé au bout de l’actuelle avenue du Parc, au croisement de la rue Ronsard ; il était entouré d’un parc assez étendu, entièrement clos de murs. Il comportait une pièce d’eau circulaire. L’avenue du parc, c’était l’allée bordée de 4 rangées d’arbres qui menait au château. Selon un terrier de 1758, la superficie du parc était d’environ 20 arpents, soit 8 hectares et demi.
Plan de 1758
Pendant l’Ancien régime, le château connut des vicissitudes : il fut partiellement incendié en 1683, ce qui amena Caillard à se convertir au catholicisme (voir plus haut). Au milieu du XVIIIème siècle, le chateau appartenait à la veuve du fermier général Delay de La Garde. Selon certains, Madame de La Garde aurait été guillotinée sous la Terreur. Le château, après 1808, fut repris par le comte d’Orvilliers, pair de France, puis par ses héritiers, le comte et la comtesse d’Andlau, avant de tomber en désuétude vers 1840.
Les ruines disparurent entièrement quand on lotit le parc au début des années 1920.
Quelques vestiges
Ces bâtiments sont les anciens communs du chateau; au premier plan aujourd'hui, la rue Balzac couperait ce pré. A l'arrière, l'autre bâtiment donne sur le passage des Preux.
Le passage des Preux :
Il menait à la place de l’église et était fermé par 2 grilles. Au bout du passage, on peut voir le puits.
On voit sur cette carte postale (avant 1916) les grilles, l’entrée du passage des Preux et le puits
Le puits
Il fut construit par M de Ruzé à la suite du procès des habitants contre la famille d’Orvilliers. Ce puits était inclus dans le mur d’enceinte du parc du château Caillard, afin que le public y ait accès : d’un côté les villageois pouvaient puiser l’eau, l’autre côté étant réservé au château.
Sur ces 2 photos, on voit les 2 entrées : place de l’église et passage des Preux.
L’orangerie :
L’orangerie du château avec ses fenêtres en arc existe toujours, passage des Preux
Sources : Villeparisis, mémoire en images
Villeparisis et son histoire
Photos : S.O (2008)
L'église Saint-Martin (3)
La sacristie :
Elle se trouvait primitivement à l’est de l’édifice, dans le prolongement de l’église. Mais elle constituait une gêne pour le propriétaire de la ferme Saint-Victor, François Champs qui obtint en 1826 de la faire détruire et de la remplacer par celle qu’on voit aujourd’hui.
chasuble conservée à l'église
Le presbytère
A la Révolution, le presbytère, devenu bien national, servit d’école, jusqu’à ce qu’il fut vendu à François Champs. En 1796, quand le culte fut rétabli et jusqu’en 1826, le curé de la paroisse logeait en ville, ans résidence officielle. En 1826, une maison, à l’angle de la Ruelle aux vins fut achetée pour devenir le presbytère. Or en 1862, il menaçait ruine et Monsieur de Ruzé, maire, acheta un terrain et un nouveau presbytère fut construit en 1871.
Carte postale du début du XXème siècle, ces cabanons ont disparu.
Le cimetière
L’église était entourée d’un cimetière qui s’étendait au nord et à l’ouest de l’église. Il était entièrement ceint de murs. Il fut supprimé en 1834 et transféré dans la propriété Charbonnier, acquise par la commune. Son emplacement fut converti en place publique en 1838 par la démolition du mur d’enceinte.
Selon la coutume qui avait cours sous l’Ancien Régime, certains notables paroissiaux, ainsi que des curés furent enterrés dans l’église où se trouvaient leurs pierres tombales. La seule pierre visible est celle du ciré Jean Paumart, inhumé dans le bas-côté en 1688. Les autres sépultures ont disparu lors des travaux évoqués plus haut.
Les cloches
En 1863 ,lors de la dernière grande rénovation, a été bénite « Camille-Emilie » par le curé Picou, en présence du maire M.Foissier de Ruzé et l’adjoint Edouard Chartier.
Le 21 juillet 1946 ont été bénite par Monseigneur Debray, évêque de Meaux, le curé Deschamps deux cloches fondue par Paccard à Annecy : « Louise » et « Augustine ».
Les vitraux
Les vitraux ont été renouvelés en 1935 et sont d’intéressantes productions industrielles de l’époque : les établissements Benoist frères à Nancy. Ils illustrent les sept sacrements et quelques passages de l’Ecriture.
Ils ont remplacé des vitraux du début du XIXème siècle, offerts par les notables de la commune. L’un d’entre eux représentait la légende de Saint-Martin, patron de la paroisse, sur le point de partager son manteau pour en couvrir un pauvre.
L'église Saint-Martin en 2010
Les curés
1168 : Guibert ?
1180 : Etienne de Parisia
1663 : Michel Germont
1688 : Jean Paumart
1699 : Fermont, curé
1787 : Jean-Baptiste Marchand
1803 : Ambtoise Josselin
1824 : Jean de Bellon
1824 : Louis Doro
1826 : Jean Gosselin
1828 : François Noël
1835 : Georges Cacheux
1840 : Jean Denis
1854 : François Machet
1858 : Pierre Picout
1865 : Nicolas Lenfant
1869 : Eugène Dussautoy
1877 : Antoine Chipaux
1880 : Adolphe Perrier
1883 : Victor Perrin
1897 : François Marc
1905 : Florimond Leclerc
1910 : Armand Poussac
1924 : Louis Deschamps
1950 : Jean Espinasse (voir, plus haut sur ce blog l’article sur l’église Notre-Dame de la Paix à Villeparisis, son rôle dans la construction de cette église)
1960 : Robert Cambon
1962 : Pierre Perrin
1967 : Claude Campestrini
1983 : André Dumortier
actuellement : André Urbanek
Source: Villeparisis et son histoire. CP: F.G
L'Eglise Saint-Martin (2)
L’intérieur
Le plan de l’église Saint-Martin est très simple puisqu’elle se compose d’une nef unique bordée au sud d’un seul bas côté voûté, d’élévation plus basse. Cette structure asymétrique ne s’accompagne d’aucun transept, ni d’aucune abside. La nef comporte six travées dont les deux dernières forment le chœur.
La nef et le chœur sont voûtés d’arêtes, ornés de clefs de voûte à décors, où l’on trouve notamment les armes de certains nobles du village : par exemple le blason de Jacques Caillard, protestant tardivement converti au catholicisme, qui fit construire le château de Villeparisis
armes de Jacques Caillard
La chapelle représentée sur le cliché était située à l’entrée, à droite. Son mobilier religieux a été enlevé en 1970. Néanmoins, la plaque commémorative aux disparus de la guerre 1914/18, existe toujours.
Le mobilier paroissial a longtemps été d’une insigne richesse. Au XVIII ème siècle, l’église possédait trois cloches, dites « la grosse » ( Jeanne Catherine,fondue par Godiveau et bénie en 1725), la « moyenne » ( Marie Catherine, bénie le même jour) et leur aînée « la petite » ( Claude Anne Geneviève bénie en 1713).
Le prêtre qui bénit ces cloches le 18 juin 1725 était Denis Martial Waroquier, curé de Villeparisis. Les parrains et marraines :
Antoine Ricouart d’Hérouville (1642-1726), chevalier, maître d’hôtel ordinaire du roi, seigneur de Claye ( propriétaire du petit château de Claye) et de Villeparisis ( propriétaire du fief de Maulny, du château de Montsaigle après Jacques Caillard) ?
Jeanne Catherine Coustard, épouse de Basile Claude Henry Anjorrant
Bazile Claude Henry Anjorrant , conseiller du roi au parlement, seigneur de Claye et dee Souilly.
Marie Catherine Le Bas de Girangy ( 1717-1737)
La « moyenne et la petite » cloches furent descendues en 1793 et fondues pour participer à l’effort de guerre. La « grosse » a du disparaître car elle n’est pas mentionnée sur la plaque dans l’église.
En 1863, de gros travaux de reconstruction furent effectués grâce aux sommes importantes consacrées par la municipalité de Monsieur de Ruzé, de plus elle fut garnie d’un autel de marbre, d’un confessionnal, de vitraux et de bancs ; une nouvelle cloche, plus lourde que la seule qui restait de l’Ancien Régime, fut baptisée le 15 novembre 1863 par le curé Picout sous le nom d’Emilie Camille ; la commune l’avait acquise pour 934F auprès du fondeur Hildebrand. Enfin le mécanisme de l’horloge fut entièrement rénové en 1872.
Le clocher de gauche serait un vestige (remanié) de l’édifice du XVIIème siècle
Le toit du clocher a été modifié et la croix en tuile a été supprimée ; au-dessus de la porte, une partie de l’ouverture a été bouchée et des bouches d’aération ont été créées.
L’église Saint-Martin (1)
L’église Saint-Martin est aujourd’hui le plus ancien monument public conservé à Villeparisis.
La paroisse de Villeparisis, avant la Révolution, faisait partie du diocèse de Paris. En 1790, elle a été rattachée au diocèse de Meaux, doyenné de Claye. Maintenant, elle fait partie du vicariat ouest : pôle de Chelles.
Le saint-patron : Saint-Martin
Il naquit en 316, à Savaria, en Pannonie (actuelle Hongrie) de parents païens. Il passa sa jeunesse à Pavie, en Italie, où son père était militaire dans l'armée romaine. Vers l'âge de quinze ans, il fut enrôlé de force dans l'armée romaine, et fit son service dans la cavalerie.
En 337, en garnison à Amiens, en France, il partagea la moitié de son manteau pour la donner à un pauvre qui mourait de froid. En fait, il a donné la moitié qui lui appartenait, l’autre moitié de son équipement lui ayant été fourni par l’armée. Il eut alors la révélation de la foi et se convertit au christianisme et décida de quitter l'armée. C'est en 356, à Worms, en Allemagne, qu'il en obtint l'autorisation.
Il se mit alors au service d'Hilaire, évêque de Poitiers, qui le forma. Parti retrouver ses parents dans sa Pannonie natale, il convertit sa mère ; mais son père refusa. Il s'installa ensuite à Milan, en Italie, pour essayer de retrouver Hilaire, alors en exil. Chassé de Milan, il partit s'isoler pour un temps sur l'île de Gallinaria, sur la côte ligure. Puis, il revint en France pour rejoindre Saint Hilaire; sur les conseils de celui-ci, Martin s'installa comme ermite près de Poitiers, et fonda le monastère de Ligugé, premier Monastère d'Occident.
Enlevé par les Tourangeaux qui voulaient en faire leur évêque, Martin fut élu évêque de Tours le 4 Juillet 371. Il créa le monastère de Marmoutier, près de Tours, et fonda les premières églises rurales de la Gaule. Saint Martin mourut le 8 novembre 397 à Candes-Saint-Martin et fut enterré le 11 novembre à Tours
Place de l’église Saint-Martin avant 1904 (date du cachet de la poste)
L’église
L’existence d’une paroisse à Villeparisis est attestée depuis le XIIème siècle et sa cure figure dans les pouillés du diocèse de Paris. Un prêtre nommé Guibert en était titulaire en 1166. En 1205, vers l’époque où Etienne de Parisia, frère d’Adam, était curé, la paroisse était incluse dans le doyenné de Montfermeil et passa dans celui de Chelles au milieu du XIVème siècle. L’abbé de Saint-Victor, gros décimateur de la paroisse, accordait au curé sa part de revenus, la fameuse portion congrue. (1)
1 : Pension annuelle modeste, calculée au plus juste, payée par le titulaire d’un bénéfice au prêtre qui remplissait sa charge.
L’église Saint-Martin, le plus ancien monument public conservé à Villeparisis, daterait de la fin du XVIIème siècle : un registre paroissial ferait état, en 1673, d’importants travaux sur l’église.
Au début du XIXème siècle, elle était étroitement imbriquée dans un groupe de bâtiments qui comprenait « la ferme Saint-Victor », c'est-à-dire l’ancienne grange dimeressse et le presbytère d’alors.
Cette porte, sur le côté du clocher était la porte de la grange dîmeresse, elle a été murée et l’escalier a disparu.