Monsieur de Ruzé ( 2)
Travaux immobiliers : le presbytère et l’église
L’ancien presbytère avait été vendu comme bien national (il avait servi d’école à partir de 1794) ; jusqu’en 1826, le curé logeait en ville, sans avoir de résidence officielle. En 1826, la commune acheta la maison Charbonnier à l’angle de la ruelle aux Vins où on installa un presbytère inconfortable qui jouxta, ensuite, le cimetière déplacé de devant l’église en 1834.
Comme il menaçait ruine en 1862, M. de Ruzé jugea opportun de vendre cette masure et de reconstruire un nouveau presbytère : il acheta un terrain à François Champs (ancien maire) et le nouveau presbytère fut construit entre 1869 et 1871. Le curé était Nicolas Lenfant qui avait succédé à Pierre Picout en 1865.
L’église Saint-Martin fut aussi remise en état : on installa un autel de marbre, un confessionnal, des vitraux et des bancs. Une nouvelle cloche, plus lourde que la seule qui restait de l’Ancien Régime, fut baptisée le 15 novembre 1863 par le curé Picout, sous le nom d’Emilie Camille. La commune l’avait acquise pour 934F auprès du fondeur Hildebrand. Enfin le mécanisme de l’horloge fut rénové en 1872.
La guerre de 1870/71
En septembre 1870, après la capitulation de l’empereur à Sedan, les Prussiens envahirent très rapidement l’Est de la France. Dès le 20 septembre, les avant-gardes investissaient la banlieue de Paris ; Villeparisis désertée de nombreux habitants fut occupée par des soldats du XIIe corps prussien. Ils se logèrent notamment à la mairie. Cette situation dura jusqu’en août 1871,
Après le départ des occupants, M. de Ruzé dut évaluer les dommages qu’avaient subis ses concitoyens dont il communiqua le montant au préfet. La commune reçut la maigre somme de 73190 F qu’il fallut partager entre les habitants.
En 1883, grâce à un legs de Monsieur de Ruzé, le conseil municipal a pu acheter l’autre partie de l’ancienne auberge du Grand Monarque pour agrandir l’école. Le 29 novembre 1885, la nouvelle mairie et l’école adjacente, qui avait été rénovée à l’arrière de l’édifice, furent inaugurées en grande pompe. Elles comportaient, outre les services administratifs, un logement pour les instituteurs, la poste municipale et le logement du receveur.