Parc Honoré de Balzac
60 rue Jean Jaurès
77270 VILLEPARISIS
Ouverture tous les samedis matins
de 10h à 12h
et sur rendez-vous
Entrée gratruite
La Société d’Histoire Locale
« Villeparisis et son passé »
Vous souhaite
Un Joyeux Noël
Histoire des santons
Depuis le Moyen Age, des comédiens jouaient les mystères de la Nativités sur le parvis des églises, cette « crèche vivante » a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée, mais les « acteurs » ont été remplacés par des personnages en bois, en cire, en faïence et même en verre. Les premières crèches font leur apparition dans les églises au XVIème siècle.
Après la Révolution qui a entrainé la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit, en Provence, des petits personnages » les santoun » ont été créés pour qu’une crèche de Noël puisse fleurir dans les foyers provençaux.
La première foire aux santons fut inaugurée à Marseille en 1803. Elle s’y tient toujours de fin novembre à début janvier chaque année.
Les pouvoirs maléfiques accordés au vendredi 13 sont vieux comme le monde, ou presque. La connotation négative du chiffre 13 remonte au moins à l’Antiquité. A cette époque, c’est le 12 qui faisait la loi : il y avait 12 lunes dans l’année, 12 dieux de l’Olympe, 12 travaux d’Hercule ou 12 signes du Zodiaque.
Le 13 avait très mauvaise réputation parce qu’il suivait ce 12 parfait, rompant l’harmonie et menant tout droit au désordre. Dans la Rome antique, le vendredi était, lui, considéré comme un jour néfaste puisqu’on y exécutait les condamnés. Il y a aussi des origines chrétiennes. Jésus a été crucifié le Vendredi saint. Lors de son dernier repas, la Cène, en présence des 12 apôtres, dont le traître Judas, ils étaient 13 à table.
Le vendredi était le jour des pendus en Angleterre.
A en croire certains biblistes, c’est aussi un vendredi 13 qu’Adam et Eve auraient croqué dans la pomme interdite, ce qui leur a valu d’être chassés du paradis. Un peu plus proche de nous, c’est un vendredi 13 de l’année 1307 que le roi Philippe le Bel a ordonné l’arrestation de tous les chevaliers de l’ordre du Temple. Parmi les 140 Templiers de Paris remis aux mains des inquisiteurs, 54 ont été brûlés après avoir avoué des crimes hérétiques comme celui d’avoir craché sur la croix.
Mais, en Chine, c’est le 4 : la prononciation de ce nombre est très proche du mot voulant dire… « mort »!
Mais c'est aussi un jour porte-bonheur:
8 mars
Journée internationale des droits des femmes
Origine
Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits et réclamer le droit de vote.
La création d’une Journée internationale des femmes a été proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrivait alors dans une perspective révolutionnaire.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, et en France en 1982.
Quelques dates importantes en France
1850 : création d’écoles primaires pour filles
1856 : Elisa Lemonnier fonde l’enseignement professionnel pour jeunes filles
1861 : JulieVictoire Daubié : première bachelière
1863 : création de cours secondaires pour filles
1875 : Madeleine Brès, première docteur en mèdecine
1882 : Maria Deraisme, première femme initiée à la franc-maçonnerie
1900 : Jeanne Chauvin première femme avocate.
1903 : Marie Curie reçoit le prix Nobel de Physique
1936 : le gouvernement Léon Blum compte 3 femmes sous-secrétaires d'État
1941 : officialisation de la fête des mères
1944 : droit de vote
1945 : 34 femmes sont élues députées
1975 : première loi sur l’interruption volontaire de grossesse (Simone Veil)
1980 : Marguerite Yourcenar, première femme à l'Académie française
Origine médiévale en Angleterre
La première mention du jour de la Saint-Valentin avec une connotation amoureuse remonte au XIVème siècle en Angleterre, où l’on croyait que le 14 février était le jour où les oiseaux s’appariaient (voir « La Dame à la licorne ». Cette croyance est mentionnée dans les écrits de Chaucer au XIVème siècle.
Ce fut Othon de Grandson, poète et capitaine vaudois à la cour d’Angleterre qui fit connaitre cette coutume dans le monde latin, notamment à la cour de Savoie par sa poésie : La complainte de Saint Valentin, Le souhait de Saint Valentin et le Songe de Saint Valentin.
Au début du XVème siècle, Charles d’Orléans fit connaitre l’œuvre d’Othon à la cour de France. Par la suite, cette tradition se perdit et ne fut réactualisée qu’au XIXème siècle.
Quelques cartes anglaises anciennes
1er MAI
Dans l'Antiquité, la date du 1er mai correspondait au jour où les marins reprenaient la mer. Depuis la fin du XIXè siècle, le 1er mai commémore ce jour de 1886 où plus de 400 000 ouvriers sont descendus dans la rue pour revendiquer et obtenir la journée de travail de 8h. En 1889, le Congrès international socialiste de Paris adopte le 1er mai comme jour de revendication des travailleurs.
« En mai, fais ce qu’il te plait…,mais n’oublie pas le joli brin de muguet… » Parfumées, ce fleurs à clochettes viennent du Japon, même si la légende raconte qu’Apollon les aurait créées pour ses muses. Dès le Moyen Age, le muguet devint le symbole du printemps et du renouveau. Le 1er mai 1561, le roi Charles IX décida d’en offrir à toutes les dames de la cour. Le muguet fleurit au début du printemps, il est donc idéal pour fêter les beaux jours!
Le 1er mai prend une coloration sociale à la fin du XIXème siècle. Le 1er mai à Chicago, aux Etats-Unis, les syndicats réclament la journée de 8 heures. En 1889, l’Internationale socialiste décide que le 1er mai sera une journée mondiale des revendications. En Allemagne, les manifestants arborent, dès lors, un oeillet à la boutonnière tandis qu’en France, ils portent un triangle rouge symbolisant leurs exigences : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. Très vite, ils le remplacent par une églantine puis, en 1907 par le symbole du printemps : un brin de muguet attaché par un ruban rouge. En 1909, l’Humanité écrit : « Le 1er mai n’est pas seulement une journée de revendications ouvrières. C’est aussi la fête du muguet et des petites jeunes femmes qui s’en font offrir par leurs soupirants. »
A partir de 1936, les autorités tolèrent la vente du muguet dans la rue. Dès lors, le muguet est associé à la fête du travail. Aujourd’hui, les trois quarts du muguet vendu en France sont produits dans la région nantaise. Chaque année, on en achète plus de 50 millions de brins pour un chiffre d’affaires d’environ 25 millions d’euros.
La Société d’Histoire vous souhaite beaucoup de bonheur.
Source : archives de la Société d’histoire
POISSON D’AVRIL
LES ORIGINES
Cette tradition trouverait son origine en France en 1564, l’année où Charles IX imposa par L’Edit de Roussillon, au royaume de France la date du 1er janvier comme premier jour de l’année au détriment du 1er avril (en fait, pour être exact le 25 mars selon le calendrier Julien).
Le 1er avril est donc une réaction, à la décision du roi, des sujets conservateurs qui décidèrent de se remettre de faux cadeaux et de se jouer des tours. Si l’apparition de la date est à peu près claire, l’utilisation du poisson reste obscure.
Une autre origine vient du fait que le 1er avril était le jour où la pêche devenait interdite afin de respecter la période de reproduction. Pour se moquer un peu des pêcheurs, une habitude populaire s’installa : on accrochait subrepticement un poisson dans le dos des gens.
En fait, plusieurs usages semblent s’être mélangés avec celui du carnaval :
-marquer la sortie du signe zodiacal des Poissons, dernier signe de l’hiver
-prolonger la période du Carême où il n’est permis de manger que du poisson
-confondre les gens en offrant un poisson à une période où la pêche était interdite.
Cette coutume de faire des plaisanteries s’est répandue dans de nombreux pays :
- Les Américains et Britanniques ont leur April Fool’s Day
-Les Allemands ont leur Aprilscherz
- Au Portugal il s’appelle « jour des mensonges », en Russie, « jour des fous »
- Cette coutume existe aussi au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, au Canada, en Italie, en Pologne et même au Japon.
Un exemple de poisson d’avril
A l’occasion du 1er avril 2013, l’armée américaine a indiqué vouloir enrôler des chats dans ses rangs.( www.army.mil)
LA CRECHE
La crèche vient du francique « krippia » qui désignait la mangeoire d’une étable.
Selon la tradition hagiographique franciscaine, les crèches de Noël vivantes se développent en Europe à partir du 13ème siècle, à la suite de la réalisation d’une crèche vivante par François d’Assise à Greccio en Italie la nuit de Noël 1223. A la fin du 16ème siècle, les Jésuites, conscients du pouvoir de la célébration de la Nativité multiplient dans toute la chrétienté les crèches en modèle réduit telle que nous les connaissons aujourd’hui
Après la période de la Révolution pendant laquelle cette pratique religieuse est interdite, les crèches se multiplient chez les familles aisées sous forme de boites vitrées appelées « grottes » ou « rocailles » apparues au cours du 17éme siècle : les figurines sont réalisées en cire, en mie de pain ou en verre filé. Les crèches provençales avec leurs santons (du provençal « santoun », petit saint) se développent dans les églises et aussi dans les maisons particulières à partir de 1803, juste après le Concordat de 1802.
Le baccalauréat
Le mot « baccalauréat » vient du latin bacca laurea , baie de lauriers. C’est un diplôme indispensable à l’entrée de l’enseignement supérieur, il a été créé dans sa version moderne sous Napoléon 1er par le décret organique du 17 mars 1808 et est considéré comme le premier grade universitaire. Il a une double fonction : couronner les études secondaires et ouvrir la porte de l’enseignement supérieur, ce qui constitue une originalité du système français.
Les premiers baccalauréats datent du Moyen Age avec l’apparition de l’Université de Paris : il est alors conféré dans les 4 facultés : arts, médecine, droit et théologie. Le bachelier (il ne s’agit que de garçons) peut ensuite préparer la licence de sa faculté afin d’obtenir le droit d’enseigner (licencia docendi) dans celle-ci.
Après la Révolution qui supprime les universités, le baccalauréat a été réorganisé pour les 5 disciplines d’alors (sciences, lettres, droit, médecine, théologie) par Napoléon 1er en 1808. Le baccalauréat devient alors un grade d’état. Les baccalauréats de chaque discipline ne sont pas de même niveau, ainsi le baccalauréat es lettres est un préalable à la présentation aux autres baccalauréats.
Pour le passer, il suffit d’avoir 16 ans et de répondre aux questions « sur tout ce qu’on a appris » depuis l’école ; c’est un examen uniquement oral.
Julie Victoire Daubié 1824-1874
Julie-Victoire Daubié (1824-1874) fut la première femme française ayant obtenu le droit de se présenter au baccalauréat, qu'elle obtint à Lyon en 1861, elle y avait été refusée à Paris et à Aix au seul motif qu’elle était femme. En 1871, elle devint la première licenciée es lettres. En 1866, elle publia « La femme pauvre au XIXème siècle », dans lequel elle désignait l’état comme responsable de l’inégalité hommes-femmes dans l’emploi et en matière de salaires. Elle fut une militante féministe : droit de vote des femmes, défense des mères célibataires, dénonciation de la prostitution. Son combat pour l'éducation des femmes et leur accès à l'enseignement supérieur a inspiré la féministe anglaise Joséphine Butler qui a traduit en langue anglaise une partie de ses œuvres.
Sources : extraits d’articles de C.Proust, F.Labalette. (Historia, Le monde )