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Par villepage
Balzac et l'argent
Entré en littérature pour trouver gloire et fortune, Balzac entretient avec l’argent des rapports difficiles : contrats avec les éditeurs, gaspillage, comptes fantastiques, projets mirifiques et dettes écrasantes.
Voici quelques anecdotes :
Balzac éditeur et imprimeur (1826-1828) grâce à de Mme de Berny
Avide de gloire et de richesse, il se lance en 1825 dans l'édition, aventure dont il sortira ruiné.
Les motivations de Balzac sont liées à ses difficultés à percer comme auteur. Dans sa correspondance il déclare: «Mais il y a longtemps que je me suis condamné moi-même à l'oubli; le public m'ayant brutalement prouvé ma médiocrité. Aussi j'ai pris le parti du public et j'ai oublié l'homme de lettre, il a fait place à l'homme de lettres de plomb.»
Honoré de Balzac entreprend la publication en édition compacte, sur deux colonnes mais les ouvrages ne se vendent pas et les quatre associés doivent dissoudre leur association le 1er mai 1826, n’ayant eu le temps de publier en 3000 exemplaires, que les œuvres de Molière et de
Balzac imprimeur et fondeur
Désireux de rentrer dans ses fonds, le bailleur de fonds de Balzac lui fait alors visiter l’imprimerie d’un de ses parents. Enthousiasmé, Balzac fait, avant même que sa première opération éditoriale n’échoue lamentablement, une demande d’obtention de brevet d’imprimeur, le 12 avril 1826. Son égérie, la «Dilecta» de sa correspondance, lui prête 45.000 francs et obtient que son époux, M de Berny, un haut magistrat, intervienne en faveur du postulant. Ce dernier obtiendra son brevet le 1er juin. A son sujet, le rapport du Ministère de l'intérieur indique que «le Sr Balzac a fait ses études et son droit, qu'il appartient à une famille estimable et aisée, que sa conduite est régulière et qu'il professe de bons principes. Il n'a fait aucun apprentissage dans l'imprimerie, mais on convient qu'il en connait bien le mécanisme.»
Liquidation judiciaire
Le 16 avril 1828, Balzac perd tout droit sur la fonderie. Le 12 août suivant, il est obligé de liquider l’imprimerie. Il doit près de 90.000 francs de l'époque (2 à 3 millions de nos francs),
Ainsi se termine dans la déconfiture et avec des dettes qui l’accableront sa vie durant, la courte aventure d’imprimeur d’Honoré de Balzac. Elle lui servira toutefois de source d’inspiration pour la «Comédie humaine»:
Sa mère fait alors appel à son cousin Charles Sédillot pour liquider l'affaire avec compétence. Cette dernière est reprise (fonds et brevet) par Barbier le 18 septembre 1828. Ce dernier réussira là où Balzac a échoué faisant d’excellentes affaires avec l’imprimerie, tandis que Madame de Berny confie l’entreprise à son fils Alexandre, alors âgé de 19ans (1809-1881) ,qui fit prospérer l’entreprise.
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