8 mars, journée internationale
des droits des femmes
Origine
Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits et réclamer le droit de vote.
La création d’une Journée internationale des femmes a été proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrivait alors dans une perspective révolutionnaire.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, et en France en 1982.
Femmes pionnières honorées
à Villeparisis
Trois femmes pionnières sont honorées à Villeparisis : en effet deux écoles et un collège portent leur nom : les écoles Séverine et Pauline Kergomard et le 3ème collège Marthe Simard
SEVERINE
Séverine, née Caroline Rémy, le 27 avril 1855 à Paris, décédée le 24 avril 1929 à Pierrefonds est une écrivaine, journaliste libertaire et féministe française.
Elle dirige Le cri du peuple avec Jules Vallès, puis seule à la mort de ce dernier en 1885. Elle fut la première femme « patron » d’un grand quotidien. Dans ses articles, elle s’engage dans la lutte pour le droit des femmes. Elle s’engage aussi dans l’affaire Dreyfus. Elle contribue à la création de La ligue des droits de l’homme.
PAULINE KERGOMARD
Elle est née le 24 avril 1838 à Bordeaux et est décédée le 13 février 1925 à Saint-Maurice. Elle épouse Jules Kergomard, tient une école privée et devient la directrice de l’Ami de l’Enfance, revue pour les salles d’asile. Elle est à l’origine de la transformation des salles d’asile en écoles maternelles. Elle introduit le jeu qu’elle considère comme pédagogique, les activités artistiques et sportives. Elle prône une initiation à la lecture, à l’écriture et au calcul avant 5 ans. Bien avant Maria Montessori, elle fait acter que le jeu est le premier travail du jeune enfant et réclame un mobilier adapté. Elle est nommée inspectrice générale, poste qu’elle occupe jusqu’en 1917 ; elle crée en 1887 L’Union française pour le sauvetage de l’enfance. Cette association existe encore aujourd’hui
MARTHE SIMARD
Marthe Simard, née Marthe Caillaud, le 6 avril 1901 en Algérie est décédée à Québec le 28 mars 1993 où elle vivait avec son mari, le Docteur Simard, franco-québécois. Fondatrice en décembre 1940 du Comité France Libre de Québec, elle est la première femme française à avoir siégé dans une assemblée parlementaire.
L’ordonnance du 17 septembre 1943 crée, à Alger, l’Assemblée consultative provisoire. Ses membres ne sont pas élus, mais choisis. Parmi eux, pour la première fois, siège une femme Marthe Simard, nommée le 20 octobre 1943, après avoir été désignée par les représentants des mouvements de la Résistance extérieure pour y représenter le Canada..En novembre 1944, l’Assemblée quitte Alger pour Paris, Marthe Simard est alors l’une des 10 femmes parlementaires aux côtés, notamment de Lucie Aubrac, Gilberte Brossolette, Andrée Viénot.
Sur proposition d’André Malraux, elle est promue Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur dès la première promotion « Victoire » du 3 mai 1946
Source : Ces femmes qui ont réveillé la France de J-L Debré