Le Canal de l’Ourcq
Bicentenaire de l’ouverture à la navigation
Historique
Comme il était utilisé comme voie de communication entre Paris et Meaux, de multiples embarcadères furent établis sur ses rives et, pour éviter l’évaporation de l’eau, les bords furent plantés de peupliers.
La mise en eau du bassin de La Villette a lieu le 2 décembre 1808. Ensuite le 15 août 1809, les eaux de la Beuvronne coulent à la Fontaine des Innocents à Paris, puis le 15 août 1813, le premier bateau part de Claye et arrive à La Villette.
Un des ingénieurs chargés de la construction, Monsieur Surville rencontra la famille Balzac qui habitait Villeparisis à cette époque et épousa Laure de Balzac en 1820.
En 1866, un décret de Napoléon III autorise le pompage de la Marne pour parfaire le débit du canal de l’Ourcq en période d’étiage. On entreprend, alors, la construction de l’usine élévatoire de Trilbardou et celle de Villers-les-Rigault à Isles-les-Meldeuses.
C’est en 1803, sur l’ordre de Bonaparte, alors Premier Consul, que furent entrepris les travaux de terrassement du canal de l’Ourcq.
Napoléon visita lui-même les travaux de creusement entre Aulnay et Sevran le 27 février.
La navigation ne fut ouverte qu’en août 1813 entre Paris et Claye.
En 1818, le gouvernement du roi Louis XVIII, alléguant des embarras financiers, abandonna l’entreprise du canal de l’Ourcq à la Société Hainguerlot et Cie, chargée de poursuivre les travaux d’aménagement du cours d’eau jusqu’à la rivière Ourcq. Les travaux devaient être terminés dans un délai de 4 ans.
Selon Léon Risch, historien régional, un service de transport de voyageurs avait été créé vers 1820 entre Claye et Paris au moyen d’une « galiote » qui empruntait le canal de l’Ourcq.
Une vingtaine d’années plus tard, sous le règne de Louis-Philippe, des essais furent tentés afin de déterminer s’il serait possible d’améliorer ce système de transport ; les résultats furent concluants.
Le 26 juillet 1837, un bateau chargé de 4500kg s’élance sur le canal de l’Ourcq. Le service sera créé entre Paris et Meaux, à la vitesse de 16km/heure. Par la suite, ces gondoles tirées par 3 chevaux (ce qui nécessitait de nombreux relais) transportèrent des voyageurs. Les bureaux des messageries se trouvaient à Paris et à Meaux. Les départs avaient lieu à La Villette à 8h30 et l’après-midi à 14h, avec horaires identiques en sens inverse.
Prix du voyage aller dans les premiers salons : 1,25F
Prix du voyage aller dans les deuxièmes salons :1F
A noter que les salons étaient chauffés en hiver.
Des arrêts étaient prévus à Bondy, à Sevran, au pont de Villeparisis, à la Rosée, à Claye et Meaux.
Les flûtes de l’Ourcq
Elles ne portent pas de nom, seulement des numéros. Ces péniches, appelées « flûtes » étaient construites spécialement pour ce canal, dont le gabarit réduit n’acceptait pas la navigation des péniches standard qui circulaient sur les autres cours d’eau. Elles étaient construites sur plusieurs chantiers installés sur le canal, en particulier à Lizy- sur-Ourcq.
CP/ FRAN9OIS GAGNEPAIN Photos: DANIEL BERNAL