Jeanne de Balzac
Les origines familiales de Jeanne de Balzac restent pour le moins floues. Par sa mère, elle serait la petite-nièce voire arrière-petite-nièce d'Honoré de Balzac, mais aucune preuve formelle n'en a été rapportée et l'actrice elle-même ne s'est jamais exprimée sur le sujet. La seule chose que l'on sache avec certitude, c'est qu'elle est morte le 8 mai 1930 dans une clinique parisienne des suites d'une péritonite et qu'elle a été inhumée à Versailles. Mais on ignore toujours sous quel nom son décès a été enregistré à l'état-civil.
Dans Mémoires de guerre, l’archiviste Roger Cousin est très affirmatif : « Jeanne de Balzac (née en 1891 en France et morte le 8 mai 1930 à Paris) est une actrice française. C'est la nièce d'Honoré de Balzac.
Il se pourrait qu’elle soit une descendante du frère d’Honoré, Henry de Balzac.
Henry de Balzac est le quatrième enfant de Bernard-François Balzac et de son épouse, Anne-Charlotte-Laure Sallambier : Honoré était l’aîné, ensuite Laure, Laurence et Henry.
Lorsque naquit en 1807 le petit Henry Balzac, la rumeur courut que l’enfant était le fils naturel de Jean de Margonne, châtelain de Saché (ce que Balzac et le testament de M. de Margonne confirmèrent des années plus tard). Mme Balzac prodigua d’ailleurs à son petit dernier une tendresse folle, dont on ne manqua pas de remarquer qu’elle contrastait vivement avec le traitement réservé à ses autres enfants.
Henry de Balzac fut un enfant choyé par sa mère, trop choyé même au point d’en être indolent et dépendant, de rater complètement sa scolarité …jusqu’au jour où son frère le mit au défi de réussir enfin quelque chose dans sa vie…et pourquoi pas aller aux Indes où parait-il on peut aisément faire fortune.
Il fit escale à l’île Maurice et épousa la riche veuve d'un capitaine au long cours du nom de Fidèle Constant qui lui avait laissé des enfants et une petite plantation à la tête de laquelle Henry se trouvait désormais, sans y avoir été préparé. Il menait avec son épouse une existence oisive et brillante, galopant sur le rivage ou présidant de belles tablées de colons, inspirant à son frère, Honoré, le personnage de Louis Gaston dans La Grenadière, parti aux Indes faire fortune.
Il revint en France, présenta sa femme à sa famille, et en 1835, il eut un fils prénommé Honoré, Henry, Eugène. dont Honoré fut le parrain et Sophie Surville, la marraine.
Henry repartit à l’île de la Réunion où son frère, Honoré, le recommanda au gouverneur Charles-Léon Bazoche qui le prit sous sa protection et le nomma arpenteur-juré et le fit participer à l'édification de la nouvelle capitale, Saint Denis.
Honoré de Balzac, pour remercier le gouverneur, lui a dédicacé son roman "L'Interdiction", ainsi qu'un exemplaire de ses œuvres complètes
Après le départ du gouverneur Bazoche, Henry retomba dans l'infortune et mourut à l'hôpital militaire de Mayotte en 1858 dans la misère, peu avant que son vrai père, Jean de Margonne, meure en lui léguant une fortune. Son fils, Honoré, atteint par des fièvres, disparut 4 ans plus tard en 1864 à Saint-Denis de La Réunion à l’âge de 29ans. Il était arpenteur-juré à Saint-Denis de la Réunion.
Sources : Balzac de Gonzague Saint-Bris et Henry de Balzac, enfant de l’amour de Michel Thouillot
Cependant on voit qu’il a eu au moins un enfant, il se peut donc que la jeune artiste américaine, du nom de Balzac, à laquelle fait allusion M. Paul de Montzaigte, soit une de ses descendantes.
(voir Dans l’intermédiaire des chercheurs et curieux, vol87, n°1593, 1924, col207, 208)
Filmographie de Jeanne de Balzac
1925 DIE UNBERÜHRTE FRAU de Constantin J. David
1925 SALAMMBÔ de Pierre Marodon
1926 TITI PREMIER, ROI DES GOSSES de René Leprince
1927 LA REVUE DES REVUES de Joe Francis
1928 MADAME RÉCAMIER de Gaston Ravel et Tony Lekain
Anecdote sur l'actrice:
Jeanne de Balzac mordue par un serpent
En tournant une scène de Salammbô, Jeanne de Balzac a été victime d'un accident heureusement- sans gravité. Le serpent qui devait s'enrouler autour de son cou a serré un peu plus qu’ilne convenait et a planté ses crocs dans l'épaule de l'artiste qui s'est affaissée évanouie.
Après des soins immédiats donnés par le médecin du studio, Jeanne de Balzac a pu reprendre son travail. L'opérateur, qui tournait toujours ,a pu enregistrer une scène aussi sensationnelle qu’imprévue.
Source: L'écran illustré : hebdomadaire paraissant tous les jeudis à Lausanne