Se soigner à Villeparisis
Entre 1920 et 1930
Dans les premières années qui suivirent la guerre 1914/1918, le seul médecin était le docteur Alès. Il habitait en face la mairie, car Villeparisis, alors, n’était constitué que du Vieux Pays. Non seulement, il conseillait des médicaments, mais donnait aussi les premiers soins, car il n’y avait pas d’infirmière.
Il prescrivait surtout des médicaments usuels : alcool à 90°, teinture d’iode, pommades diverses, farine de lin et de moutarde, aspirine…Il y avait aussi toutes les tisanes. Comme il n’y avait pas de pharmacien, il fallait aller chercher les médicaments à Paris, Sevran ou Aulnay. Vers 1925-27, le pharmacien d’Aulnay eut l’idée d’envoyer un employé avec une voiture pour prendre les commandes ou les livrer.
Au point de vue préventif, on vaccinait contre la variole dans les premiers mois de la naissance et à l’âge de dix ans.
Lorsqu’à cause de son âge et de sa santé, le docteur Alès quitta Villeparisis en 1927, il fut remplacé par le docteur Théophilidès, d’origine grecque, qui s’installa près de la gare au début de la rue Eugène Varlin
Sources : Villeparisis au fil des temps de Jacques Lime
Témoignage de M.Pottier paru dans Villeparisis souvenirs 1986
Vaccination
Le 24 juin 2018 les membres de la société d’histoire « Villeparisis et son passé » ont visité le musée national Gadzarts, dans la ferme qui fut la première école des Arts et Métiers, à Liancourt, dans l’Oise. Ce fut l’occasion de découvrir l’œuvre visionnaire du duc de La Rochefoucauld- Liancourt, fondateur de l’École, et l’un des créateurs dès 1800 (avec Corvisart, Pinel, Guillotin et quelques autres médecins) du Comité de la Vaccine. Les collections du musée conservent une reproduction d’un tableau de Constant Desbordes, qui représente la première vaccination réalisée au château de Liancourt : le suc vaccinal pris sur un enfant du village va être inoculé par le baron d’Alibert, le « père de la dermatologie », à Hippolyte, le fils de la poétesse Marceline Desbordes-Valmore, nièce de l’artiste.
Timbre antituberculeux et hygiène
C'est au Danemark, en décembre 1904, que le premier timbre antituberculeux fait son apparition. Son inventeur est un postier danois, son objectif est double, financier et éducatif. Financier : il a servi (et sert encore dans certains pays) de moteur, de soutien et/ou d'appoint aux programmes gouvernementaux de lutte contre la tuberculose. Educatif, il a pour « mission » d'instruire le public sur les caractères de la maladie, de l'informer sur l'éducation sanitaire : règles de vie saine et préceptes d'hygiène générale.
La formule du timbre proposait surtout des conseils d'hygiène corporelle et des règles de vie saine. Des gestes et attitudes étaient déjà indiqués, (bien avant 2020) : ouvrir la fenêtre, se laver, respirer.
Le port du masque n’est pas nouveau : en 1918, à San Francisco, il y avait des files d’attente pour se procurer des masques pendant l’épidémie de « grippe espagnole »