Parc Honoré de Balzac
60 rue Jean Jaurès
77270 VILLEPARISIS
Ouverture tous les samedis matins
de 10h à 12h
et sur rendez-vous
Entrée gratruite
SOUVENIR 17 AVRIL 1942
Cette plaque a été inaugurée le 27 avril 2003 par Monsieur Hennequin, maire de Villeparisis en hommage à deux Villeparisiens morts en camp de déportation et à un Villeparisien fusillé le 17 avril 1942 au Mont Valérien. Cette plaque remplace une plaque installée initialement place Henri Barbusse apposée sur un arbre ramené du camp de Mauthausen par le fils de Monsieur Julien Delespinay ; cet arbre fut gravement endommagé par la tempête du 26 décembre 1999 et n’existe plus aujourd’hui.
Monsieur Julien Delespinay
Il a été arrêté le 8 octobre 1941 pour faits de résistance à l’ennemi. Chargé de la distribution de tracts appelant à la résistance, il fut le seul de son groupe à être arrêté. Du 8 octobre 1941 au 22 mars 1944, il fut emprisonné successivement à la prison de Meaux, à la prison de la Santé à Paris, à celle de Fresnes puis à Caen, Fontevrault, Blois et Compiègne.
En mars 1944, il fut déporté au camp de Mauthausen où il resta jusqu’en décembre 1944, date à laquelle il fut déporté à Auschwitz. Il mourut le 18 ou 19 janvier 1945.
Monsieur Gabriel Rey
Il fut également résistant de la première heure. Arrêté, il fut emprisonné et déporté dans le camp d’Auschwitz où il mourut en 1941.
Monsieur Guisco Spartaco
René Spartaco Guisco dit Spartaco, né en Italie en 1911. Ses parents se sont réfugiés en France en 1921, et ont été naturalisés français en 1932. La famille Guisco s’est installée à Villeparisis, avec ses quatre enfants. Guisco Spartaco faisait partie des francs-tireurs qui effectuaient des reconnaissances avec le groupe de Fabien aux environs de Nantes. Suite à l’exécution d’un groupe de jeunes Français par les Allemands, Guisco Spartaco avec son groupe de résistants, en guise de représailles captura un gradé allemand Karl Hotz dans un hôtel de Nantes avant de le fusiller sur une des places de la ville. Cet attentat déclencha la fusillade d’otages à Chateaubriand le 21 octobre 1941 (parmi lesquels Guy Moquet). Monsieur Guisco Spartaco fut arrêté, jugé à la Maison de la Chimie et fusillé au Mont Valérien le 17 avril 1942.
Sources : Villeparisis et son Passé
Les enfants de chœur et la semaine sainte
d’après Jacques Lime VILLEPARISIS Jadis et Naguère
C’est le printemps 1901 ou 1902, dans les maisons, les femmes font le ménage à fond et mettent à bouillir dans leur lessiveuse le linge sale accumulé pendant l’hiver, car, maintenant il pourra sécher plus facilement.
La période de Carême s’achève et dimanche, ce sera Pâques, c’est la Semaine Sainte. Pour les enfants de chœur de Villeparisis, c’est un moment très important, car c’est celui où ils vont être récompensés de leur assiduité au service de l’Eglise.
Dès le Jeudi Saint, « l’Emilie Camille », la grosse cloche qui veille en haut du clocher de l’église Saint-Martin se tait. C’est la seule époque de l’année où on ne l’entend plus.
Le Vendredi Saint, la cloche est toujours silencieuse. On dit qu’elle est partie à Rome et qu’elle ne reviendra que pour Pâques.
Alors pour suppléer à cette défection, les enfants de chœur, dès 4 heures du matin (ce n’était vraiment pas des paresseux !) passent dans les rues pour annoncer les offices en faisant retentir des crécelles, tout en chantant :
« Réveillez-vous, gens qui dormez, Priez pour les trépassés ! »
Puis, nouveaux coups de crécelle et nouveaux appels. Certes, il fallait déambuler longtemps, la messe n’ayant lieu qu’à 8 heures. Mais c’était amusant.
Le Samedi Saint, dans l’après-midi, les enfants de chœur (parmi lesquels Robert Lime, qui a transmis ce récit à Jacques Lime) vont asperger l’intérieur des maisons avec de l’eau bénite nouvelle, munis du goupillon et du bénitier, ainsi que d’un panier d’osier.
Après l’aspersion, ils chantent « Alleluia » et mettent dans le panier les œufs et l’argent qu’on leur donne et qu’ils se partageront, le soir, les visites terminées.
En ce temps-là, l’abbé MARC était le curé du pays.
TRADITIONS DE NOEL
EN ALSACE
Les marchés de Noël
Les marchés de Noël sont la tradition de l’Alsace et apparaissent au début de l’avent.
Au début les marchés de Noël ne se faisaient que dans les grandes villes, actuellement ils s’étendent jusque dans les campagnes et pas seulement en Alsace.
Ces derniers sont souvent animés par des crèches vivantes et les légendes de Noël.
Les senteurs de vin chaud et des "bredele" de Noël vous accueillent et vous guident tout au long de votre parcours où vous découvrez des accessoires pour les sapins, des crèches, des santons, de l’artisanat en tous genres sans pour autant oublier les magnifiques jouets en bois.
Quelques photos du marché de Noël à Villeparisis
Pendant la Grande Guerre
Jacques Lime raconte dans Villeparisis au fil des temps :
« Voici d’abord un évènement qui s’est déroulé à Villeparisis pendant ladite guerre et qui faillit tourner mal sur le moment. Le principal acteur en fut mon grand-père maternel, Albert Charpentier……
Les armées allemandes menaçaient Paris.. Tout homme en âge d’être mobilisé et n’étant pas sous les armes était considéré par les combattants comme un « embusqué ». C’était le cas de tous les ouvriers spécialisés travaillant dans les usines de guerre, ainsi que de tous les malades ou infirmes. Mon oncle Georges, âgé de 21 ans, était de santé délicate et avait été réformé lors du conseil de révision.
A Villeparisis, de nombreuses troupes passaient pour aller sur le front, utilisant la route conduisant de Paris vers l’Allemagne. Des soldats y étaient en stationnement, creusant des tranchées. Ils cantonnaient chez l’habitant, et je sais que ma grand-tante Léonie hébergea des officiers français, anglais et même un Japonais.
Un jour, le capitaine d’une compagnie hébergée à Villeparisis, apercevant mon oncle le traita de planqué. Mon grand-père survint et essaya de lui donner des explications, mais l’autre ne voulut rien entendre. Mon grand-père se mit en colère, dit des paroles désobligeantes à l’officier. Exaspéré, le capitaine fit arrêter mon grand-père et menaça de le faire passer devant un conseil de guerre. Le maire, M.Parquin essaya de modérer les deux parties pour éviter le pire. Enfin, une solution fut trouvée : mon oncle pour sauver son père signa un engagement volontaire pour la durée des hostilités. Mon oncle fut incorporé dans un régiment où il fit toute la campagne d’Orient. La guerre terminée, on se rendit compte qu’il était atteint de tuberculose. Il en mourut après avoir lutté vainement contre le mal pendant plusieurs années, sa constitution ne lui ayant pas permis de se relever de toutes les épreuves endurées pendant son séjour à l’armée.
Quant au capitaine, on n’a jamais su s’il était passé au travers des balles et des éclats d’obus. »
Jacques Lime est né à Villeparisis en 1920. Il épousa Jeannine Arpin, (originaire de Villeparisis également) en 1942. Il débuta sa carrière dans la police au commissariat de Mitry-Mory (Officier de Police : Inspecteur divisionnaire honoraire de police à Grasse au moment de sa retraite).
Il quitta la Seine-et-Marne en 1950 pour s’installer à Grasse (06). Il rédigea une trentaine de livres (dont le dernier en 2011) (poèmes, récits autobiographiques, Histoire…) dont 6 consacrés à Villeparisis et à son histoire :
- Villeparisis Jadis et Naguère (1988)- Villeparisis au fil du temps (1990)
- Villeparisis et l’abbaye saint Victor de Paris (1991)
- Un Villeparisien dans la tourmente (1991)
- Signification des patronymes villeparisiens (2002)
- Les vieilles maisons de Villeparisis ( 2003)
Ses ouvrages sont disponibles à la bibliothèque municipale et au musée de l’Histoire locale
Parc Balzac, 60 rue Jean Jaurès
77270 Villeparisis
http://villeparisis-histoire.over-blog.com/
Cartes postales : collection de F.Gagnepain, photos: D.Thénault
Balzac en Ukraine ( suite)
Wierzchownia est un château de la fin du 18e siècle, construit par l'architecte italien Blerio. Il a appartenu à Madame Hanska et à son époux, Monsieur Hanski, mort en 1841.
Balzac y a séjourné à plusieurs reprises : entre septembre 1847 et janvier 1848 puis, très malade, entre octobre 1848 et avril 1850. Cette demeure était somptueuse, comme en témoigne une lettre envoyée par Balzac à sa soeur où il relate son installation:
« En ce moment, j'ai un délicieux petit appartement composé d'un salon, un cabinet et une chambre à coucher ; le cabinet est en stuc rose, avec une cheminée, des tapis superbes et des meubles commodes, les croisées sont toutes en glace sans tain, en sorte que je vois le paysage de tous les côtés. Ceci peut te faire imaginer ce que c'est que ce Louvre de Wierzchownia, où il y a cinq à six appartements de ce genre à donner ». (A Laure Surville. - Correspondance de Balzac . - Paris : Éditions Garnier frères, 1969 . - tome V. - p. 265. Cité dans PIERROT Roger. - Honoré de Balzac. - Paris : Librairie Arthème Fayard, 1994. - p. 466)
En 1849-50, c'est le dernier périple marqué par leur union, qu’il ressent comme urgente. Ils se marient à l’église de Berditchev en 1850 , petit village qui marque l’arrivée de Balzac sur ces terres inconnues invitant à « l’amour, à l’écriture et au silence », insistait l’écrivain.
Rentrés tous deux à Paris, Balzac s’éteint rapidement. Ewa Hanska, restée dans la capitale française, rejoindra son époux dans l’éternité en 1882, enterrée à ses côtés au Père Lachaise
Le château de Mme Hanska et ses quelques 20 000 ha de terres autour se situe tout près de Kiev, en Pologne alors, en Ukraine aujourd’hui. Transformé en Lycée agricole apparemment, on y visite les quelques pièces de l’appartement de Balzac.
Balzac en Ukraine (1)
À l'automne 1831, Balzac reçoit d’Odessa une lettre admirative signée « L’Étrangère ». La mystérieuse correspondante écrit notamment : « […] votre génie me semble sublime mais il faut qu’il devienne divin…Vous êtes un météore lumineux… Vous avez en peu de mots tout mon être, j’admire votre talent, je rends hommage à votre âme ; je voudrais être votre sœur… ».
Balzac tombe aussitôt amoureux de cette « Étrangère » : la comtesse Eveline (Ewa) Hanska (1805-1882) descend d’une des vieilles familles de l’aristocratie polonaise d’Ukraine . C’est une riche héritière membre d’une des lignées les plus influentes et les plus fortunées, obéissant au Tsar de toutes les Russies. Cette jeune et belle femme, slave de la tête au pied, s’ennuie à mourir dans son château de Wierzchownia. En 1819, elle épouse le comte polonais Wacław Hański, un maréchal de la noblesse de Volhynie, riche propriétaire terrien, de vingt-cinq ans son aîné et d'une santé fragile. Ensemble, ils auront six enfants dont seule une fille, Anna, née en décembre 1828, survivra.
Heureusement, elle lit, parle et écrit couramment le français, l’anglais, l’allemand, le russe et le polonais. Au XIXe siècle la langue de Voltaire est connue et pratiquée par les milieux cultivés d’Europe. Les livres de Balzac ont enflammé son imagination. Balzac répond à sa lettre passionnée en terminant par ces mots : « Je vous aime, Inconnue ». C’est le début d’une relation qui va durer 18 ans, au cours desquels, Balzac lui enverra 414 lettres.
Honoré rêve de la voir. La comtesse Hanska fait le voyage jusqu’en Suisse. Ils se rencontrent pour la première fois au bord du lac de Neuchâtel, dans les derniers jours de septembre 1833. Coup de foudre ! Elle porte ce jour-là une robe couleur pensée. Ce sera la couleur fétiche de Balzac durant toute sa vie.
Le canal de l'Ourcq
usine élévatoire de Trilbardou
L’usine élévatoire de Trilbardou est une machine hydraulique située à Trilbardou qui permet d'alimenter le Canal de l'Ourcq en eau de la Marne. Elle se trouve en contrebas du canal, à 39 km du bassin de la Villette .
Cette machine, datant de 1865 et classée monument historique en 1989, est toujours en état de fonctionnement, mais l'alimentation en eau du canal est désormais essentiellement assurée par des pompes électriques installées dans un bâtiment à l'entrée du site
Le barrage sur laMarne fournissait l'énergie à l'usine élévatoire, avant que la roue Sagebien soit relayée par des pompes électriques
Le Canal de l'Ourcq, mis en service en 1821, est essentiellement alimenté en eau par la rivière Ourcq , la Beuvronne et la Thérouanne et d'autres affluents mineurs de l'Ourcq.
Toutefois, les étés 1858 et 1865 furent des périodes de sécheresse durant lesquels la navigation sur le canal fut pratiquement paralysée. La Ville de Paris obtint deux décrets du 14 avril 1866 l'autorisant à puiser de l'eau de la Marne sur deux sites situés, l'un à Isles-les-Meldeuses et l'autre à Trilbardou, là où le canal était établi à proximité de la rivière.
Photos: Daniel Bernal
Le Canal de l’Ourcq
Bicentenaire de l’ouverture à la navigation
Historique
Comme il était utilisé comme voie de communication entre Paris et Meaux, de multiples embarcadères furent établis sur ses rives et, pour éviter l’évaporation de l’eau, les bords furent plantés de peupliers.
La mise en eau du bassin de
Un des ingénieurs chargés de la construction, Monsieur Surville rencontra la famille Balzac qui habitait Villeparisis à cette époque et épousa Laure de Balzac en 1820.
En 1866, un décret de Napoléon III autorise le pompage de
Le 26 juillet 1837, un bateau chargé de 4500kg s’élance sur le canal de l’Ourcq. Le service sera créé entre Paris et Meaux, à la vitesse de 16km/heure. Par la suite, ces gondoles tirées par 3 chevaux (ce qui nécessitait de nombreux relais) transportèrent des voyageurs. Les bureaux des messageries se trouvaient à Paris et à Meaux. Les départs avaient lieu à La Villette à 8h30 et l’après-midi à 14h, avec horaires identiques en sens inverse.
Prix du voyage aller dans les premiers salons : 1,25F
Prix du voyage aller dans les deuxièmes salons :1F
A noter que les salons étaient chauffés en hiver.
Des arrêts étaient prévus à Bondy, à Sevran, au pont de Villeparisis, à la Rosée, à Claye et Meaux.
Les flûtes de l’Ourcq
Elles ne portent pas de nom, seulement des numéros. Ces péniches, appelées « flûtes » étaient construites spécialement pour ce canal, dont le gabarit réduit n’acceptait pas la navigation des péniches standard qui circulaient sur les autres cours d’eau. Elles étaient construites sur plusieurs chantiers installés sur le canal, en particulier à Lizy- sur-Ourcq.
CP/ FRAN9OIS GAGNEPAIN Photos: DANIEL BERNAL
Le Canal de l’Ourcq
Bicentenaire de l’ouverture à la navigation
Historique
Le projet de percement d’un canal susceptible d’alimenter en eau potable la capitale vit le jour dès l’Ancien Régime : sous Henri IV et Louis XIV, on eut l’idée d’exploiter le cours de l’Ourcq, petite rivière d’Ile de France qui prend sa source en forêt de Ris (département de
C’est Napoléon qui prit la décision car les besoins en eau de Paris croissaient rapidement ; le décret fut signé le 29 Floréal an X (19 mai 1802). La première pierre est posée le 23 septembre. Le financement est pris sur le produit de l’octroi, complété par une taxe sur les vins. Le décret ordonne l'ouverture d'un canal de dérivation de la rivière de l'Ourcq, vers un bassin de la ville, situé près du village de
Le projet initial est soumis en janvier 1804. Il comporte la grande originalité de concevoir un canal à la fois navigable, et donc avec une vitesse de flux lente, et d'eau potable, pour lequel il faut absolument éviter les eaux stagnantes (tels dans les biefs d'écluses). Sa troisième fonction consiste à alimenter les canaux Saint-Martin et Saint-Denis, conçus en même temps dans le but d'éviter aux bateaux la dangereuse traversée de Paris par
Ce canal établi sur une pente de 10m environ aurait une longueur de 108km entre Port aux Perches, près de Silly
Napoléon vint inspecter les travaux sur le territoire de Sevran, et vu l’état des berges, il ne put aller jusqu’à Claye que par la route. Le cortège emprunta, donc, la route d’Allemagne (RN3 actuelle), ce qui lui fit traverser Villeparisis en grande pompe le 28 février 1803.