BALZAC
ET " LA TENEBREUSE AFFAIRE " BALSSA
Balzac prétendait descendre des Chevaliers de Balzac d’Entraigues, ce qui est faux ; le nom véritable de Balzac est Balssa. Son grand-père, Bernard Balssa, pauvre cultivateur à Montirat, en Rouergue, avait épousé en 1745 Jeanne Granier. De cette union, onze enfants devaient naître. L'aîné, Bernard-François Balssa (1746-1829), sera le père du romancier. A l'exception de Bernard-François, toute la famille issue du mariage de Bernard Balssa et de Jeanne Granier, morte en 1797, était demeurée dans le Tarn.
Le benjamin des frères de Bernard-François, Louis Balssa, de vingt ans plus jeune que son aîné, vivait toujours en 1818 à la Nougayrié (La Noiseraie).
Il était veuf et habitait avec un fils de seize ans et sa sœur, Marie Baissa, « qui tenait son ménage » C'était un cultivateur assez misérable de terres pauvres, brassier-journalier et tisseur de chanvre.
Le lundi 6 juillet 1818 vers neuf heures du matin on découvrit, près de la fontaine de Frexaires, non loin de la Nougayrié, le cadavre d'une femme, Cécile Sudre, trente ans, fille de ferme. Elle était enceinte de six mois. Louis Balssa fut accusé bien que tous les Balssa, absolument solidaires, le croient innocent, victime de calomnies et de faux témoignages. Bernard-François ne pourra rien faire pour son frère. Louis Balssa se défendit fort mal, dénonça un compagnon, Jean Albar. Les jurés ne le crurent pas et Louis Balssa fut exécuté le 16 août 1819 sur la place du Manège à Albi.
Il est presque certain qu'il était innocent, le vrai coupable étant Jean Albar, petit-fils du notaire dont Bernard-François avait été le clerc.