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  • : Villeparisis - Histoire
  • : blog de la Société d'Histoire de Villeparisis - Association Villeparisis et son passé (77270)
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Musée d'Histoire-Villeparisis


Parc Honoré de Balzac

60 rue Jean Jaurès 

77270 VILLEPARISIS

 Ouverture tous les samedis matins

de 10h à 12h

et sur rendez-vous

  Entrée gratruite

 
 
 
 
22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 05:55

 

 

 

SOUVENIRS D’UNE VILLEPARISIENNE

 

   

 

 

Pour reprendre les souvenirs chronologiquement, Villeparisis c’était :

 

- les charrettes de pailleux qui traversaient le bourg à grand bruit

 

- les soldats de la territoriale, qui en 14/18 savaient s’amuser dans les cafés

 

- la sévérité de Mr et Mme Douine, les instituteurs

 

- la rudesse des mœurs de l’époque, violence des hommes fréquentant un peu trop les cafés vis-à-vis de leur femme, dureté de certains parents avec les enfants. Rejet de ceux qui n’étaient pas dans la norme.

 

- Monsieur Edouard Chartier, ingénieur domicilié rue de Courtry. Il avait présidé aux travaux d’électrification de la ville de Naples. Il était revenu en France, accompagné d’un serviteur, le second compagnon de ma grand-mère.

 

-  les fêtes au Vieux Pays : le lundi de Pentecôte

 

- le curé qui expliquait la religion (vers les années 1920) à ces enfants pauvres en utilisant cette image :

 

«  Le Bon Dieu, c’est quand le porte-monnaie est plein, le Diable, c’est quand il est vide. »

 

- le fossé entre la vie du Vieux-Pays et celle des lotissements. Deux communautés voisines mais séparées. Et même lorsque ma famille après 1945 loua une maison en bois, rue des abeilles, derrière l’étang, il n’y eut guère d’osmose. Villeparisis, c’était le Vieux Pays.

 

- la remise des prix, moment de fierté pour la famille où l’on recevait ces livres, véritable richesse pour une famille pauvre  où l’on n’avait pas d’argent pour en acheter.

 

 

 

Ma famille quitta Villeparisis en 1952.

 

 

 

Pour terminer, je citerai deux refrains de Villeparisis que ma grand-mère chantait dans sa jeunesse :

« Chouette du Pin

You de Courtry

Claque-sabots de Villeparisis »

 

Celui-ci pour encourager les Bleuets de Villeparisis :

«  Y en a pas pour les dégotter (surpasser)

C’est les barbeaux, c’est les barbeaux (bleuets)

C’est les barbeaux de Villepataud »

 

 

 

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LA CHORALE

 

 

 

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LE PATRONAGE

 

 

 

 

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LES BLEUETS

 

 

 

 

 

Texte de Danièle Montré publié dans le bulletin n°43/44 en 2004 de la Société d’histoire « Villeparisis et son passé »

 

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 06:26
 
 
Souvenirs de Villeparisiens
Les vacances autrefois
 
 
 
Chaque dimanche, des courses cyclistes de 100 à 10 kms étaient organisées par la Maison Ballereau (actuellement la BRED) .
Egalement chaque année du 14 juillet au 15 août, des joutes nautiques étaient organisées sur le canal de l’Ourcq, ainsi que des épreuves de natation avec quelquefois 15 équipes régionales, soit 300 nageurs et nageuses, épreuves organisées par Monsieur Cornillat ( père) sous contrôle de la Fédération française de natation, les prix en nature étaient donnés par la société Hachette de Paris.
 
 
 
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Pour les enfants, le 14 juillet était une fête gaie avec jeux de cocagne, courses en sac, courses de l’œuf (œuf mis dans une cuillère tenue par la bouche), baquet suspendu rempli d’eau qu’il ne fallait pas renverser ( le joueur ou jouteur monté sur une voiture tirée par une autre personne tenait une grande lance qu’il devait passer dans l’anse dudit baquet
 
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Le meilleur souvenir à retenir des années de ma jeunesse est celui d’une totale et entière liberté, nous allions le jeudi et aux vacances dans les bois pour y cueillir des mûres, des framboises et des noisettes, sans oublier les châtaignes. A la période des fraises sauvages, nous en faisions des recettes agréables, et il y en avait beaucoup.
 
Nous allions aussi les dimanches d’été au bord d’un petit étang très profond situé à l’emplacement des pavillons de la rue des Mésanges, de la rue des Papillons et de la rue des Libellules. Cet étang était très fréquenté par les Parisiens, ainsi que par les habitants de la commune qui venaient taquiner le
goujon et faire du canot en famille. Un petit cabanon avait même été construit pour se mettre à l’abri en cas de pluie.
 
Cela était très campagnard et avait son charme.
 
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 en 1929
 
 
 
Monsieur POTTIER 1986  ,    publié dans Villeparisis souvenirs2001
 
 
 
 
 
 
 
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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 06:10
cp étang 1929
 
Les vacances autrefois
 
Pendant les vacances, les enfants allaient glaner dans les champs et couper l’herbe pour les lapins. Nous allions là où se trouve actuellement la ZAC, mais aussi dans les prés alentours, on partait avec une brouette dans laquelle on avait mis un sac et la faucille et aussi le goûter car il arrivait souvent que nous goûtions dans les prés en jouant avec les autres enfants. Cette vie au grand air nous faisait du bien, elle nous permettait de nous délasser joyeusement, et ce qui aurait dû devenir une corvée était pour nous un plaisir.
Le long de la voie Lambert, il y avait beaucoup de mures, en groupe nous allions les cueillir pour faire des confitures.
Notre grande joie était d’aller «  là haut » sur le coteau nous promener avec nos parents sur la route stratégique vers le parc de Bondy, et même jusqu’à l’entrée de Clichy-sous-Bois. C’était peut-être loin, mais nous étions heureux.
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Madame JARRIER,    publié dans Villeparisis souvenirs2001
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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 03:27

La  guerre 14-18

 

Suite à la visite du Musée de la Grande Guerre à Meaux, voici un récit rapporté par Jacques Lime dans Villeparisis au fil du temps.

 

 

Ce récit concerne un Villeparisien, André Arpin qui a exploité la quincaillerie de la Place du Marché et qui fut prisonnier de guerre plus de 4 ans.

 

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Voici le récit de sa capture rapporté par Jacques Lime ( gendre d’André Arpin)  :

« Nous sommes très bien dissimulés par le feuillage d’un arbre placé ç quelques mètres de nous. Nous avons les hausses à 1800 mètres. Nous sommes ravitaillés en cartouches par des enfants qui vont vider les cartouchières des blessés de l’ambulance située plus haut. L’adjudant  fait prendre nos noms par un caporal du 160è. Vers 14h, l’artillerie recommence de nouveau et nous ne pouvons rester plus longtemps ici. Nous essayons de nous sauver par les issues du village, mais il n’y a plus rien à espérer : nous sommes encerclés. Les  majors de l’ambulance nous conseillent d’éviter toute résistance afin d’épargner de nouvelles souffrances aux blessés. Nous restons à l’ambulance où nous sommes tous faits prisonniers vers 15h. » …

 

mudée mesux 150

 

«  Je fus dirigé sur Darmstadt, puis sur Königsbrück en Saxe. Connaissant l’allemand, j’entrai comme interprète à l’infirmerie. Au mois de juillet 1915, les infirmiers étant rapatriés, je m’improvisai infirmier et soignai mes camarades, puis vers août 1915, je me mis à écrire à ma famille avec de l’encre invisible (citron, oignon, etc…). Je racontai ce qui se passait au camp, la façon dont nous étions traités, etc. »… «  Les Allemands découvrirent mon subterfuge.. Je passai  devant le conseil de guerre( pour avoir écrit que la nourriture était exécrable , en ce sens que je portai atteinte à l’honneur des officiers allemands chargés de la nourriture des prisonniers.) Je fus condamné à 6 mois de forteresse pour injures et calomnies envers mes supérieurs. Je purgeai ma peine à la forteresse de Dresde, en cellule continuellement et sans colis (sans compter 15 jours de cachot). Le 1er septembre 1916, je fus envoyé à la compagnie des condamnés au camp de Cottbus où je fus de nouveau unfirmier-interprète. Je m’adressai à différents services de la Croix Rouge qui m’envoyèrent quelques médicaments nécessaires aux malades dont je m’occupais. Vers la fin septembre 1918, je fus envoyé à la forteresse de Cologne. »

 

 

 

musée meaux F 050

 

Jacques Lime : « C’est au camp de Cottbus-Sielow dans le Brandebourg qu’il fit la connaissance de Roger Salengro, prisonnier lui aussi. Ce dernier fut en 1930 ministre de l’Intérieur  dans le ministère de Léon Blum et se suicida à la suite d’une campagne de presse calomnieuse. Un procès s’en suivit auquel André Arpin apporta son témoignage pour prouver que rien n’avait entaché l’honneur de son camarade pendant sa détention. Mon beau-père, en sa qualité d’infirmier, s’était occupé des papiers nécessaires au rapatriement de Roger Salengro qui était malade. Ce dont ce dernier lui garda une reconnaissance fidèle.

C’est aussi à Cottbus qu’il fréquenta le peintre Desponts-Moralès qui en 1917 fit son portrait au milieu des fioles et des seringues de l’infirmerie. »

 

 

 

 

musée meaux F 059

 

 

 

 

 

Jacques Lime est né à Villeparisis  en 1920. Il épousa Jeannine Arpin, (originaire de Villeparisis également) en 1942. Ils eurent 4 filles (les 3 premières nées à Villeparisis), 11 petits-enfants (dont une habite encore Villeparisis), 17 arrière-petits-enfants

 

Il débuta sa carrière dans la police au commissariat de Mitry-Mory (Officier de Police : Inspecteur divisionnaire honoraire de police à Grasse au moment de sa retraite).

Il rédigea une trentaine de livres (dont le dernier en 2011) (poèmes, récits autobiographiques, Histoire…) dont 6 consacrés à Villeparisis et à son histoire ; il est décédé en 2011.

  



 

Source : Villeparisis au fil des temps de Jacques Lime

Photos du Musée de Meaux : F. Gagnepain et D.Bernal

 

 





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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 01:43

Exposition de Gaetano di Martino à la Galerie du Centre Culturel 1973

 

 

 

Témoignages de Villeparisiens

 

Di Martino et l’origine du jumelage avec Pietrasanta (Madame Geneviève Carretié)

 

En 1958, j’ai été nommée institutrice à Marchémoret. C’était, à l’époque, une toute petite commune du nord de la Seine et Marne. Le maire était Monsieur Belloy, mon mari était le secrétaire de mairie.

Gaetano di Martino s’est installé à Marchémoret en 1967.

Nous avons quitté Marchémoret mais mon mari a gardé le secrétariat de mairie. Il y venait plusieurs fois par semaine. Pendant que mon mari faisait sa permanence à la mairie, je venais voir régulièrement mes amis. Je rendais visite à Gaetano. J’étais fascinée par toutes ses sculptures ; les disques solaires tournant sur eux-mêmes, les personnages mythiques, les stèles solaires, etc…Toutes ces œuvres dressées dans la prairie qui bordait sa maison étaient merveilleuses. Il me parlait de Pietrasanta où il se rendait souvent. Il allait dans la région pour se fournir en marbre et autres pierres, et avait gardé de nombreuses relations. Il avait une maison dans cette ville. 

 

 

sculpture villep

Nous nous sommes installés à Villeparisis en septembre 1969. La vie culturelle y était très intense : Alice Blanquaert organisait des expositions temporaires d’oeuvres d’art pour les adultes et les enfants des écoles. Je lui ai parlé de mon ami Gaetano. J’ai organisé une réunion à Marchémoret. Tout de suite, elle a aimé son travail. Ella décidé d’organiser une exposition de ses œuvres à Villeparisis et elle a souhaité inviter les représentants de Pietrasanta. Gaetano a facilité ces rencontres. L’exposition a eu un très grand succès à Villeparisis (une œuvre reste dans la cour de la mairie). Les artistes de Pietrasanta ont eux aussi organisé une grande exposition de leurs oeuvres (cheminées, téléphones, bijoux, statues) en onyx et en marbre, dans le préau de l’école Anatole France.

 

 

sculpture 10

 SCULPTURE 3 

 

 

 

Les élus de Villeparisis et de Pietrasanta se sont bien entendus.

 

D’une rencontre amicale due à Gaetano est né le jumelage avec Pietrasanta.

 

Deux autres artistes de Pietrasanta ont exposé leurs œuvres à Villeparisis : Esther Lapointe :

Sculptures, collages bijoux : exposition au Centre culturel du 4 octobre au 15 novembre 1975

 et Penalba ( il y a une œuvre de Penalba dans le patio de la médiathèque

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 06:58

LIBERATION- 28 AOUT 1944

 

Aujourd'hui, jour "J" de la fin de l'occupation allemande

 

Témoignages de Villeparisiens

 

Le dimanche 20 août 1944, la IIIème  armée américaine du Général Patton atteignit la Seine à Melun. Ensuite les Américains avancèrent au nord-est vers la Marne, et le mercredi 23 au soir, les avant-gardes américaines, venant de Courtry, arrivèrent en vue de Villeparisis.

 

Le 28, après quelques jours de combat autour de Vaujours, les Américains prirent possession de Villeparisis.

Selon le témoignage de Robert et Aline Buffet, « En fin d’après-midi, nous recevons la visite d’un patriote qui nous annonce que les hostilités sont terminées et nous demande si nous ne connaissons rien de suspect dans les proches environs, la réponse le rassure. Cet instant de dialogue avec le libérateur fait de nous une envolée de moineaux. Nous sortons, éblouis de notre  réduit  obscur, suivis d’une voisine âgée qui mourrait de peur, vers le plein jour.

La joie est grande dans le quartier. Nous sommes invités à voir le défilé des combattants et de leur véhicules de combat, rue Eugène Varlin. L’avenue, voie triomphale, est bordée d’une foule énorme qui acclame, pousse des cris de joie et remercie les vainqueurs souriants, des jeunes filles les embrassent, ils distribuent généreusement des tablettes de chocolat, cigarettes américaines et chewing gum aux gamins qui se bous culent pour ramasser les friandises. C’est la liesse. »

«  Ce fut la période des bals, fêtes, vins d’honneur qui souvent se déroulaient à l’école Anatole France.

Mais quelques personnes avaient payé ces combats de la libération de leur vie. Madame Guisco, rue des Martyrs fut grièvement blessée et Madame Bastien décéda des suites de ses blessures.

 

 stèle devant le musée

 

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  détail de la stèle

 

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Monument  érigé dans le bois de Morfondé à la mémoire de deux jeunes des FFI (Forces Françaises de l'Inrérieur) de 19 et 20 ans fisillés en 1944

 

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Source :Villeparisis et son histoire

  Archives du musée

Témoignages d’Aline et Robert Buffet et de Robert Emmanuel publiés dans Villepage

 Photos: D.T. 

 

 

  

 

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 07:01

Un Villeparisien raconte

 

Extrait d’un conte de Jacques Lime : recueil Epiphanies Contes d’ici et d’ailleurs

 

Jacques Lime est né à Villeparisis  en 1920. Il épousa Jeannine Arpin, (originaire de Villeparisis également) en 1942. Ils eurent 4 filles (les 3 premières nées à Villeparisis), 11 petits-enfants (dont une habite encore Villeparisis), 17 arrière-petits-enfants

 

Il débuta sa carrière dans la police au commissariat de Mitry-Mory (Officier de Police : Inspecteur divisionnaire honoraire de police à Grasse au moment de sa retraite).

Il rédigea une trentaine de livres (dont le dernier en 2011) (poèmes, récits autobiographiques, Histoire…) dont 6 consacrés à Villeparisis et à son histoire ; il est décédé en 2011.

 

««««

 

Le narrateur rêve d’une promenade guidée dans le Villeparisis d’autrefois et entraîne le lecteur chez les Balzac et Madame de Berny

 

(……….) Mon guide intervint : « Voici la maison des Balzac, achetée par le père mis à la retraite vers 1819 et vendue en 1827. Le fils y fit des apparitions irrégulières et fut un de nos concitoyens pendant près de dix ans, car il revint encore à Villeparisis après le départ de ses parents pour voir la famille de Berny avec laquelle il était lié et qui habitait à l’autre extrémité du pays. »

 

La maison des Berny

maison-de-Laure-de-Berny.jpg

 

(…)

« Mais n’a-t-on pas dit qu’il avait eu une liaison avec Madame de Berny ? »

« Il se peut, répliqua le vieillard, car Honoré de Balzac avait l’occasion de venir chez elle pour donner des leçons à ses enfants. Il cherchait à se lier avec des femmes (…) qui pourraient l’aider dans ses débuts littéraires. Il avait une conception particulière de l’amour, il écrivit à Laure : « Qu’elles soient riches, aimables ; pour jolies on n’y tient pas…Le vernis passe et le fond du pot reste. »

 

Laure de Berny

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(…)

En entrant dans le salon de la maison des Balzac, « je fus surpris par le nombre des occupants (..)Trônant dans son fauteuil, le Père Balzac ressemblait à une statue.(…) La grand’mère maternelle, vieille dame, ne paraissant guère plus âgée que son gendre, occupait ses doigts à repriser des vêtements usagés. Sa femme, dame qui s’écoutait vivre, ou plutôt mourir, était en foncée dans un autre fauteuil où elle semblait ne pas tenir en place. Elle gémissait sans cesse en se tenant la tête et était d’une nervosité extrême.(…)

Laurence, qui fréquentait déjà Monsieur de Montzaigle, seigneur de Villeparisis, frôlait de ses doigts le clavier du piano caché dans un coin du salon, près de la fenêtre. Pendant ce temps, Honoré, jeune homme d’une vingtaine d’années affalé sur un gros pouf, s’efforçait d’aligner sur des feuilles de papier empilées sur ses genoux, l’essentiel de son dernier roman. A un moment donné, il interrompit sa sœur Laure, à peu près du même âge que lui, celle qui devait épouser Monsieur Surville, l’ingénieur qui fit des travaux de réfection au canal de l’Ourcq, dans la commune. Laure arrêta la machine à coudre, d’invention récente, pour lire la feuille que son frère lui tendait, en ayant l’air de la consulter. Ce qui ne parut pas enchanter Henry, le benjamin, accroupi au pied de la machine et qui contemplait le mouvement des pieds de sa sœur.(….)

 

Alors mon guide m’entraîna vers de nouveaux horizons villeparisiens.

 

Maison  des Balzacmaison ballzac villep

 

Source : Balzac et Madame de Berny , extrait du recueil Epiphanies de Jacques Lime (ouvrage qu’il est possible de consulter au Musée)

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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 06:39

Di Martino et l’origine du jumelage avec Pietrasanta

par  Madame Geneviève Carretié

 

 

En 1958, j’ai été nommée institutrice à Marchémoret. C’était, à l’époque, une toute petite commune du nord de la Seine et Marne. Le maire était Monsieur Belloy, mon mari était le secrétaire de mairie.

Gaetano di Martino s’est installé à Marchémoret en 1967.

Nous avons quitté Marchémoret mais mon mari à gardé le secrétariat de mairie. Il y venait plusieurs fois par semaine. Pendant que mon mari faisait sa permanence à la mairie, je venais voir régulièrement mes amis. Je rendais visite à Gaetano. J’étais fascinée par toutes ses sculptures ; les disques solaires tournant sur eux-mêmes, les personnages mythiques, les stèles solaires, etc…Toutes ces œuvres dressées dans la prairie qui bordait sa maison étaient merveilleuses. Il me parlait de Pietrasanta où il se rendait souvent. Il allait dans la région pour se fournir en marbre et autres pierres, et avait gardé de nombreuses relations. Il avait une maison dans cette ville.

  

 

 

Nous nous sommes installés à Villeparisis en septembre 1969. La vie culturelle y était très intense : Alice Blanquaert organisait des expositions temporaires d’oeuvres d’art pour les adultes et les enfants des écoles. Je lui ai parlé de mon ami Gaetano. J’ai organisé une réunion à Marchémoret. Tout de suite, elle a aimé son travail. Elle a décidé d’organiser une exposition de ses œuvres à Villeparisis et elle a souhaité inviter les représentants de Pietrasanta. Gaetano a facilité ces rencontres. L’exposition a eu un très grand succès à Villeparisis ( une œuvre reste dans la cour de la mairie). Les artistes de Pietrasanta ont eux aussi organisé une grande exposition de leurs oeuvres ( cheminées, téléphones, bijoux, statues) en onyx et en marbre, dans le préau de l’école Anatole France.

 

 

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Oeuvre de di Martino dans la mairie de Villeparisis 

 

 

 

Les élus de Villeparisis et de Pietrasanta se sont bien entendus.

 

D’une rencontre amicale due à Gaetano est né le jumelage avec Pietrasanta.

 

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 Pietrasanta

 

Deux autres artistes de Pietrasanta ont exposé leurs œuvres à Villeparisis :

Esther Lapointe : Sculptures, collages bijoux : exposition au Centre culturel du 4 octobre au 15 novembre 1975 et Penalba ( il y a une œuvre de Penalba dans le patio de la médiathèque).

 

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Geneviève Carretié

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 07:51

Résumé d’une anecdote racontée par Jacques Lime dans « Villeparisis au fil des temps »

 

Un âne amateur de petits verres

 

Vers les années 1910, circulaient dans Villeparisis une douzaine d’ânes traînant des carrioles. Ils étaient utilisés pour les petits chargements et étaient peu coûteux et donc préférés aux chevaux.

L’un d’eux était particulièrement intelligent mais aussi gourmand.

Son maître lui faisait transporter les outils nécessaires à son métier et s’arrêtait à chaque bistrot pour boire un petit verre de vin, tandis que l’animal l’attendait devant la porte.

Un jour, par plaisanterie, il eut l’idée de lui faire boire un petit verre d’eau de vie. L’âne l’avala sans sourciller. Au bar suivant, il raconta l’histoire et comme on doutait de lui, il  fit absorber à l’âne un autre verre devant témoins. Même chose au café suivant et ainsi de suite…Autant d’arrêts, autant de verres… L’âne était tout fringant…

Le lendemain, l’homme reprit sa tournée habituelle des cafés ; mais au moment de quitter le premier bistrot, l’animal ne voulut pas avancer malgré les coups de fouet. Le maître eut alors un éclair : l’âne voulait peut-être son petit verre comme la veille et la scène de la veille recommença donc….

Alors, plus question de brûler les étapes : l’âne s’arrêtait automatiquement devant chaque café et n’en repartait qu’après avoir eu son petit verre d’eau de vie.

   

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Source : Villeparisis au fil des temps de Jacques Lime

CP : F. Gagnepain

 

Les ouvrages de Jacques Lime sont disponibles au Musée de l'Histoire locale, Parc Balzac, 60 rue Jean Jaurès à Vileparisis.

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 05:59

Balade à Montzaigle

 

Avec un soleil encore voilé, huit membres de l’association se sont retrouvés dimanche 28 juin 1987 dès 14 heures pour une visite prospective du site de Montzaigle ( Montsaigles, Mont aux aigles….)

 

fouilles montzaigle 3

Objectifs : recherche succincte d’éventuels indices de la présence de souterrains et déambulation dans les environs de l’ex-route dite «  stratégique » afin de mieux apprécier la topographie du lieu-dit.

 

Nous gagnons l’endroit dont Monsieur Berger venait de négocier diplomatiquement l’accès avec le gardien, lequel nous accueillit courtoisement et même nous accompagna quelques temps.

C’est qu’en fait une simple prospection de surface, l’idée était venue que les exploitations de gypse contemporaines pourraient peut-être avoir recoupé les galeries souterraines plus anciennes, et donc que leur visite pourrait être riche d’enseignement.

Nous voilà donc partis pour une incursion dans les carrières désaffectées, non sans avoir enchâssé des casques de chantier sur nos précieuses têtes, et ce en empruntant l’officiel chemin d’accès, assez boueux d’ailleurs.platri-re.jpg

 

Après deux cent mètres environ, sur la droite, on découvre une vaste ouverture, premier témoin de l’architecture gothique croisée qu’allait nous révéler la suite de notre cheminement.

Dès les premiers pas à l’intérieur, outre une fraîcheur autant inattendue que bienvenue, on est saisi par les dimensions impressionnantes des excavations dont la hauteur excède le décamètre. Le réseau de galeries, approximativement à mailles carrées, est entièrement réalisé dans la haute masse de gypse saccharoïde, le plus facile à exploiter, tant au niveau de l’extraction qu’à celui de la transformation en plâtre par chauffage à 200° environ ( four à bois de l’époque).

 

 

Bien que nous ne soyons restés que peu de temps, et malgré des moyens techniques d’investigation assez limités, nous avons pu apprécier la méthode des carriers de l’époque ainsi résumée :

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1-le carrier amorce le creusement en haut de la strate gypseuse en ménageant une couche d’un mètre, en guise de plafond. Il dispose des poutres de bois en travers du boyau qu’il creuse (1 à 2 mètres de largeur), pour soutenir la clef de voûte naturelle et servir de témoin de mouvement de roche.

 

2-le boyau initial s’allongeant, le carrier empile les gros blocs en formant un caisson réceptacle dans lequel tous les petits blocs et éclats sont entassés avant d’être  acheminés à dos d’homme par d’autres ouvriers.

 

3-la progression se poursuivant, le plancher de la galerie d’extraction est peu à peu élargi et abaissé. Il en résulte une section ogivale de la galerie, et la formation d’un plan incliné facilitant l’accès au front de taille et l’acheminement du gypse vers l’extérieur. De plus, tous les vingt mètres environ, de nouvelles galeries initiatrices sont amorcées, perpendiculairement à la précédente créant un réseau d’exploitation maximale en épargnant des piliers et murs de soutènement dans la masse même du gypse.

 

4-peu à peu la colline de Montzaigle est totalement minée, l’exploitation est alors abandonnée. Elle sera reprise, plus à l’ouest, sous forme de carrière à ciel ouvert qui permet l’accès à tous les bancs de gypse, y compris les strates mineures( pied d’alouette, fer de lance). Les lieux sont ensuite réinvestis par une industrie de type agro-alimentaire : champignonnière. Il en reste de nombreuses traces, notamment canalisations d’eau, circuits électriques, emballages de « blanc de champignon » et sacs de fumier.

 

 

 

 

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exemples de gypse fer de lance conservés au musée

 

Nous sortons de la carrière par une issue dotée d’un escalier et poursuivons la visite, en surface cette fois. Il règne une haleur plombée quelque peu étouffante qui ne nous empêchera pas de gravir la colline dans une végétation peu accueillante, jusqu’à gagner la route stratégique ou plutôt ce qui en reste.

 

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Au niveau du clos de Montzaigle, qui apparaissaient déjà comme vergers ceintes de bois sur les plans de 1760, nous examinons le terrain, en quête de traces d’édifices quelconques, murets, tessons de poteries et autres indicateurs du passé. Nous retiendrons le tracé d’un chemin en dépression, bordé de talus… vraisemblablement très ancien et qui  semble descendre vers Villeparisis en passant par le château (?). Bien qu’en grande partie engloutie par les travaux de l’A104 ce chemin mérite d’être arpenté et sondé au détecteur de métaux.

 

 

Nous sommes repartis vers l’est en longeant l’effondrement des anciennes carrières vers les Grands-Bois, dont certaines entrées sont encore accessibles… et devraient être soigneusement visitées, s’il y a bien des souterrains vers Claye-Souilly, et si les carrières les ont recoupés, c’est dans les galeries les plus à l’est qu’il faut les chercher.

Rapidement nous avons retrouvé les autres accès, en nous déplaçant sur un terrain irrégulier laissant penser qu’il s’agit de l’effondrement d’une partie du réseau de carrières (?), quelques impressions et hypothèses.

De futures prospections, plus poussées, sont à organiser dans ce secteur afin de mieux en percevoir ses antécédents.

 

Madame Jeanne Marlé

article tiré de "Vespa" n°1 Septembre 1987, publié dans Villeparisis Souvenirs

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