C’est vers la fin du XIIème siècle qu’apparaît l’existence d’une seigneurie à Villeparisis, ainsi que des indications sue les possesseurs.
La seigneurie de Villeparisis fut d’abord vassale de celle de Montjay (au sud-est de Villevaudé) qui commandait une grande partie de la région, mais rendait hommage à l’évêque de Paris. C’est sans doute à Alberic de Montjay que devait allégeance le premier seigneur identifié de Villeparisis : Warnerius de Parisio, seigneur en 1096.
Parallèlement, la principale autorité ecclésiastique de Villeparisis semble être la puissante abbaye parisienne de Saint-Victor fondée en 1100 par Guillaume de Champeaux et qui se trouvait sur l’emplacement actuel de l’université de Jussieu. Pour une moindre part, les abbayes de Saint-Denis, Saint-Martin des Champs et Livry profitaient des revenus des Villeparisiens.
Les premiers seigneurs :
1095 : Warnerius de PARISIO
1125 : Mathieu le BEL
1166 : Jean de PARISIACA
Les terres de Villeparisis semblaient appartenir à cette dernière famille. Ses fils sont Adam de Parisia et ses frères Baudoin, Guillaume, Anselme et Etienne. Ce dernier était curé de Villeparisis (ce qui atteste l’existence d’une paroisse à la fin du XIIème siècle. Adam de Villeparisis aurait participé à la Troisième Croisade, conduite en 1189 par Philippe Auguste et épousé là-bas une chrétienne de rite arménienne, ce qui explique le surnom de « Polain » porté par son fils.
1210 : Guillaume de PARISIS
Dès la fin du XIIème, le peuplement se composait d’agriculteurs et de vignerons, sans doute aussi d’ouvriers agricoles établis sur des petits lopins de terre concédés lors des défrichements.
La population à cette époque (XII ème siècle) est estimée à 69 feux : 1 feu représentant une maison, on peut donc évaluer la population de Villeparisis à 300/350 habitants.
Eglise Saint-Martin
On distingue la porte murée qui donnait sur la grange dîmeresse.
Peu après, la Guerre de Cent Ans apporta son cortège de troubles et de pillages : Jacqueries en 1358 ( ce mouvement paysan fut très actif à Chelles et dans les environs), passage des routiers ( des bandes « navarraises »), guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons au début du XVème siècle.
En 1420, lors du traité de Troyes, toute la région se trouvait sous la domination des Anglais et de leurs alliés : les partisans du duc de Bourgogne.